C1: l’arrivée de QSI, point de départ d’une décennie de transformation à Paris

Du bord de la relégation en deuxième division aux portes du sacre européen: depuis l’arrivée des propriétaires qataris en 2011, le PSG est devenue « une marque globale », à coup d’investissements colossaux et d’un recrutement cinq étoiles. 
Malgré une succession de désillusions en Coupe d’Europe, la finale de Ligue des champions contre le Bayern Munich, dimanche (21h00) à Lisbonne, peut-elle consacrer cette décennie de transformation ? « Oui, quand tu travailles autant, il arrivera le jour où tu seras récompensé », espère Marco Verratti, à Paris quasiment depuis les débuts du projet.
« Sans manquer de respect à personne, je pense que ce club est né le jour où les Qataris sont arrivés »: la « punchline » de Zlatan Ibrahimovic, quatre ans après son arrivée royale en 2012, résume la refonte radicale du PSG depuis son rachat par le fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI).
Javier Pastore, David Beckham, Dani Alves, Gianluigi Buffon… Avec des centaines de millions d’euros injectés à chaque mercato, le président Nasser-Al Khelaïfi attire les plus grandes stars et fait basculer Paris dans une autre dimension.
« Notre ambition est de gagner la Ligue des Champions, avait clamé Al-Khelaïfi, le jour de la présentation de Neymar devant les caméras du monde entier. C’est notre objectif. »
. Désillusions européennes et « processus »
Du plafond de verre des quarts entre 2013 et 2016 à l’improbable « come-back » de Manchester United en 2019, les entraîneurs successifs (Carlo Ancelotti, Laurent Blanc, Unai Emery, Thomas Tuchel) ne vivent que frustration, désillusion, et humiliation en Ligue des champions. 
A l’aller, le PSG réalise un chef-d’oeuvre (4-0). Mais au retour en Catalogne, Paris s’effondre en fin de match au bout de 7 minutes de folie: Barcelone marque trois fois et arrache la qualification (6-1). Du jamais vu. 
. « Lifestyle » et marque globale
Au niveau marketing, Doha a toutefois réussi ses objectifs en donnant naissance à une « marque globale », capable de rivaliser commercialement avec ces poids lourds de la planète foot, sans en avoir encore le palmarès.
« Ils ont utilisé des leviers actuels pour augmenter leur présence, leur interaction avec le public. D’une certaine façon, ils sont en train d’inventer le foot 2.0 en prenant un temps d’avance dans le +lifestyle+ », avait expliqué à l’AFP Bertrand Chovet, directeur France du cabinet Brand Finance, au début de la saison.
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