Voile: La classe Ultim ne fera pas appel de la décision favorable à Gabart

La classe Ultim, qui gère les bateaux de course de 32 m de long, ne fera pas appel de la décision de justice rendue jeudi dernier autorisant François Gabart à participer à la Route du Rhum, a-t-elle annoncé mardi.
« Épreuve phare de l’année, la mythique transatlantique aurait pu pâtir d’une prolongation juridique du conflit qui oppose les deux parties (depuis près d’un an, NDLR). C’est principalement pour cette raison, ainsi que pour la bonne préparation des marins, que la classe a décidé de ne pas faire appel », est-il indiqué dans un communiqué.
Les armateurs et les skippers qui composent la classe Ultim « ont déploré la décision rendue tant sur le plan sportif, que de l’équité, et sur les aspects techniques et sécuritaires » et considéré « qu’à un peu plus de cent jours du départ » de la Route du Rhum, « il est largement temps de laisser toute sa place au sport », est-il indiqué dans un communiqué.
La décision de justice a « enjoint à l’association Classe Ultim 32/23 de délivrer sans délai toute dérogation à la société Kresk Développement permettant au trimaran SVR-Lazartigue de participer à la Route du Rhum 2022 ».
– Pas de décision sur le fond –
Gabart et le groupe Kresk, propriétaire de son maxi-trimaran volant (SVR-Lazartigue) avait assigné la classe Ultim en référé pour obtenir l’autorisation de prendre le départ de la Route du Rhum, transatlantique en solitaire, le 6 novembre à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). 
La classe, seule habilitée à délivrer les autorisations aux voiliers Ultim, refusait ce sésame en raison d’un conflit sur la conformité du bateau, qui dérogerait à une règle internationale de sécurité (règle 3.11).
« La classe Ultim entend reprendre des discussions au plus vite avec les équipes de MerConcept (la société de Gabart, NDLR) quant à la conformité de leur navire. Le jugement rendu le 21 juillet et la dérogation temporaire que la classe doit fournir au trimaran SVR-Lazartigue pour la Route du Rhum ne concerne que cette transat et ne règle pas le problème de fond (…) », est-il souligné dans le communiqué.
La justice s’est prononcée sur la forme – une date fixée entre les deux parties pour tenter de résoudre leur différend – mais n’a pas statué sur la conformité du bateau. La règle 3.11 stipule que les winches (postes de manœuvres) ne doivent pas être situés sous le pont d’un bateau (pour éviter tout danger). Les deux parties s’opposent que ce point alors la définition de ce qu’est un pont est soumise à interprétation.
Le tribunal judiciaire de Paris a tranché uniquement pour une participation à la Route du Rhum.
sc/rbo

Le skipper français François Gabart pose devant son maxi-trimarant volant SVR-Lazartigue, le 22 juillet 2021 à Concarneau, avant sa mise à l'eau

Le skipper français François Gabart pose devant son maxi-trimarant volant SVR-Lazartigue, le 22 juillet 2021 à Concarneau, avant sa mise à l’eau

Le trimaran Lazartigue de François Gabart, sur le Vieux-Port de Marseille dans le cadre d'une tournée de promotion en Méditerranée, le 18 mai 2022

Le trimaran Lazartigue de François Gabart, sur le Vieux-Port de Marseille dans le cadre d’une tournée de promotion en Méditerranée, le 18 mai 2022

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