Vendée Globe: Un tour du monde en 80 jours au final complètement dingue

Un sprint final entre cinq skippers totalement inédit et un premier arrivé qui pourrait ne pas être le vainqueur: le dénouement du Vendée Globe se joue mercredi soir dans un suspense à couper le souffle après 80 jours de mer marqués par un sauvetage héroïque.
Ils sont cinq marins, dont quatre Français, à puiser dans leurs ultimes ressources pour franchir la ligne d’arrivée au large des Sables-d’Olonne: Charlie Dalin (Apivia), Louis Burton (Bureau Vallée 2), l’Allemand Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco), Thomas Ruyant (LinkedOut) et Yannick Bestaven (Maître Coq IV).
Selon les dernières estimations données mercredi après-midi par la direction de course, Dalin est attendu « entre 19h45 et 20h15 ». Burton devrait couper la ligne « entre 23h30 et 01h00 », Herrmann « entre 01h00 et 02h00 » puis Ruyant « entre 03h00 et 05h00 » et Bestaven « entre 03h30 et 05h30 ».
Les deux marins ont reçu ces compensations horaires pour s’être déroutés afin d’aider aux recherches d’un concurrent naufragé, Kevin Escoffier, dont le bateau s’est brisé en deux le 30 novembre.
– « Finish hallucinant » –
Dans ce contexte, « je fais attention à tout, je surveille le bateau parce que je sais que ça tient à pas grand chose et le bateau est fatigué, nous aussi on est fatigués à force de manoeuvrer (…) l’adrénaline nous tient à fond et c’est palpitant à vivre », confie Yannick Bestaven.
« Ils n’ont rien à perdre et tout à gagner », relève Desjoyeaux, qui précise que les marins ont tous en tête les compensations horaires.
Dalin, qui participe à son tout premier Vendée Globe, a été en tête de flotte durant plus de 60% de la course. Le marin normand de 36 ans a perdu du terrain mi-décembre après une importante avarie mais a repris la main après le passage du cap Horn.
Burton, lui, a connu de multiples déboires: il s’est même mis au mouillage pendant presque 48 heures pour monter au mât. Le skipper de Saint-Malo a fait une incroyable remontée de l’Atlantique pour se retrouver aux avant-postes.
Avec ses 10 heures et 15 minutes de compensation horaire, le Rochelais Bestaven est un sérieux prétendant à la victoire, d’autant qu’il est regonflé à bloc depuis quelques jours et file aussi vite que possible. Il faudra attendre son passage de ligne pour connaître le vainqueur du Vendée Globe.
Le sexagénaire est celui qui a réussi à sauver Escoffier dans des conditions de mer dantesques et pour cela, il a bénéficié de 16 h et 15 minutes de compensation. Il navigue en huitième position.
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