Vendée Globe: Davies/Attanasio, « Pas la même aventure mais les mêmes côtes cassées! »

Séparés en mer mais unis à terre, les skippers Sam Davies et Romain Attanasio ont été le premier couple à faire le Vendée Globe. « On n’a pas vécu la même aventure mais on a les mêmes côte cassées », racontent-ils à l’AFP.
Lui, a bouclé sa course après 90 jours de mer (14e). Elle, a fait le grand tour en 110 jours après avoir dû abandonner au 27e jour après un gros choc pour continuer en mode hors-course.
« Depuis que je suis rentrée, c’est sympa de partager les moments qu’on n’a pas forcément suivis l’un sur l’autre », dit Sam (Initiatives-Coeur).
Durant la course, aux galères de chacun s’est ajoutée l’inquiétude pour l’autre.
– ‘Nuit pourrie!’ –
« Je sais qu’il déteste ça. Je savais que c’était dangereux aussi. Moi j’étais dans des conditions difficiles à gérer, je savais qu’il était en train de monter, j’attendais un message mais pas de nouvelles. J’ai fini par contacter son équipe qui m’a dit: c’est bon ! J’ai passé une nuit pourrie ! », se souvient-elle, à contrario de Attanasio, qui ne se « rappelle pas ça »…
« Sam est dans une grosse équipe, elle est pilote du bateau, elle a la pression du résultat que moi j’ai moins. Par contre je gère tout mon projet de A à Z, c’est moi qui trouve les sponsors, j’achète le bateau moi-même », souligne Attanasio, qui s’est nourri de l’expérience de sa compagne. Et vice-versa.
– ‘Dans les deux sens » –
« Tu faisais tout, les réseaux sociaux, gérer la comm, la maison. Et oui », intervient-il.
Mais pourquoi donc aiment-ils tant le Vendée Globe ?
« Je sais pas », lui répond-elle, pensive. « Je pense que la première fois on a envie de faire le tour du monde en solitaire sans escale sans assistance, on a juste envie de ce défi. Après faut une autre raison pour y retourner. Pour moi, ca a été: est-ce que je peux faire ça plus vite, est-ce que je peux être plus performante ». 
Dans un coin de la pièce, leur fils Ruben, 9 ans, rêve de faire le Vendée Globe en 2032.

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