Une obsession, un bateau, un sponsor: Genèse d’un projet pour le Vendée Globe

Enivré par le grand large, Yannick Bestaven partira le 8 novembre pour « le grand tour », le Vendée Globe. Mais son aventure a commencé trois ans avant le départ de la 9e édition de la mythique course autour du monde en solitaire.
« Le Vendée Globe, je le vois comme la cerise sur le gâteau, c’est tellement difficile d’en arriver là. On est extrêmement chanceux de pouvoir faire partie des 33 skippers à partir sur un tour du monde. Je m’en rends compte et j’y penserai certainement dimanche 8 novembre à 13h02 de cette chance que j’ai d’être à la barre de Maître CoQ », confie Yannick Bestaven, à l’AFP.
« On a plus de chance de partir sur un Vendée Globe avec un bateau que sans bateau », lui dit Anne Combier son team manager, un binôme indispensable dans tout projet voile.
– Imprévus –
Il comprend la masse salariale (une dizaine de personnes en CDI), l’adhésion à la classe Imoca (12.500 euros par an), la place dans le port, l’assurance du bateau – « entre 7 et 10% de la valeur du bateau », précise Anne Combier. 
Le contrat est alors un contrat de sponsoring classique, qui est aussi un contrat d’images. « Il y a des contreparties, le nom du bateau, le marquage, l’utilisation du nom et de l’image de Yannick. En contrepartie, Yannick donne ça, il doit se comporter comme ci et il a 12 journées intégrées par an pour faire naviguer les collaborateurs, les clients », souligne la team manager.
Tout se déroule pour le mieux sauf que Bestaven, compétiteur dans l’âme, ne se voit pas jouer le Vendée Globe avec son bateau « traditionnel ». Il a envie d’un bateau +volant+ (équipé de foils) et celui du navigateur Roland Jourdain, construit en 2014 (Safran), est à vendre pour 3.050.000 euros.
« Ce bateau était déjà payé sur 2 ans, on a réinvesti l’argent en plus-value dans notre projet. La banque a suivi et Maître CoQ nous a fait confiance, ils ont rallongé le budget », explique Anne Combier, qui estime de 20 à 25 % l’augmentation du budget global.
Et pour Bestaven, « les banquiers financent rarement du risque ». « Il a fallu que j’apporte le minimum, j’ai pu le faire grâce à des actionnaires à qui j’ai vendu le projet ».

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