Ukraine: WTA et ATP « auraient pu faire un peu mieux » pour dénoncer la guerre, estime Swiatek

La numéro un mondiale du tennis féminin, la Polonaise Iga Swiatek, a estimé jeudi que les instances du tennis « auraient pu faire un peu mieux » pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dans un entretien à la BBC.
« J’ai le sentiment que le tennis, dès le départ, aurait pu faire un peu mieux pour montrer à tous que les joueurs de tennis étaient contre la guerre », a-t-elle affirmé, dénonçant « un manque de leadership » de la part de la WTA et de l’ATP.
« Je trouve qu’ils pouvaient faire plus pour faire passer cette idée et donner leur avis et nous aider un peu plus dans les vestiaires parce que l’atmosphère était assez tendue », a-t-elle ajouté.
La Polonaise de 21 ans estime notamment qu’une exclusion générale des joueurs et joueuses de tennis russes et bélarusses aurait dû être décidée à l’époque mais que, à présent, une telle décision serait « injuste ».
« C’est quelque chose qui avait été évoqué au début (de l’invasion), le tennis n’a pas pris cette voie, mais maintenant ce serait assez injuste de faire ça envers les joueurs et les joueuses russes et bélarusses parce que cette décision aurait dû être prise il y a un an », a encore détaillé Swiatek.
« Ce n’est pas de leur faute s’ils ont ce passeport-là mais, d’un autre côté, on a tous un certain impact et je pense que tout ce qui aurait pu aider à stopper l’agression russe, on aurait dû le faire au niveau des décisions prises par les fédérations », a encore appuyé la joueuse.
Swiatek a aussi souligné le courage de certains sportifs russes, comme la N.8 mondiale Daria Kasatkina, qui a publiquement appelé à la fin de la guerre.
« Je respecte vraiment cela parce que je trouve que c’est courageux de la part des athlètes russes de dire ce genre de choses, parce que leur situation est très compliquée », a-t-elle admis.
Il y a une semaine, les organisateurs du Tournoi de Wimbledon, qui se déroule début juillet, ont annoncé que, contrairement à l’année dernière, les joueurs et joueuses russes et bélarusses pourraient prendre part à la compétition, mais comme athlètes « neutres », avec interdiction d’exprimer tout soutien à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Wimbledon s’est ainsi calé sur la politique adoptée par les autres tournois du Grand Chelem et voulue par l’ATP et la WTA.
hap/gk

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