Tour d’Italie: Démare a « l’avantage en ce moment »

Vainqueur pour la troisième fois depuis le départ du Giro, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a estimé avoir « l’avantage en ce moment » mais sans avoir « la prétention » de se dire le meilleur sprinteur du monde, vendredi à Cuneo.
QUESTION: Vous considérez-vous comme le meilleur sprinteur du monde ?
REPONSE: « Parfois oui mais le sprint, c’est un jour l’un un jour l’autre. C’est moi qui ai l’avantage en ce moment mais je n’ai pas la prétention de dire que je suis le meilleur. La spirale joue aussi beaucoup. La confiance, c’est une force pour moi. Quand je doute, je cogite, je réfléchis trop au lieu de laisser parler l’instinct ou le talent, je veux jouer l’aspiration, j’attends le sprint parfait. Là, je me dis +fais-toi plaisir Arnaud, fais confiance à tes équipiers+ et ça marche. »
Q: Dans quel état vous sentez-vous après ce sprint à l’arraché ?
R: « Je suis vraiment épuisé, c’est rare que je m’écroule après la ligne. C’était une journée éprouvante pour revenir sur l’échappée. Mes équipiers ont fait un boulot extraordinaire pour revenir, on est allé chercher cette victoire par le travail collectif. Le train a été exceptionnel, on était placé aux 1500 mètres, on a su allonger les relais, emmener fort. Miles (Scotson), Ramon (Sinkeldam) et Jacopo (Guarnieri) ont fait un super boulot. Je suis arrivé vraiment fatigué dans le dernier faux plat montant mais j’aime bien les arrivées de ce type. +Kono+ (Konovalovas), Ramon et Jacopo sont en fin de contrat cette année, ils ont prouvé qu’ils étaient au niveau. J’espère qu’ils auront des nouvelles. »
Q: Comment avez-vous passé cette course-poursuite derrière l’échappée ?
R: « C’est très stressant. On a des infos tous les cinq ou dix kilomètres, on a le retour de Sébastien Joly (directeur sportif, ndlr) dans la voiture, les repères en tête, on fait vite le calcul par rapport à la minute aux 10 kilomètres. On revenait très doucement, il y avait un gros écart à boucher. Devant, ils ont fait un numéro car ça roulait vraiment fort derrière. On a dû s’adapter par rapport à ce qui était prévu au briefing, on a mis Tobias (Ludvigsson) et Ignatas (Konovalovas) plus tôt (à contribution). L’objectif n’était plus d’avoir le train idéal mais de revenir sur l’échappée. Les autres équipes aussi ont fait du beau boulot. Si on est tout seul, c’est clair que l’échappée va au bout. »
Recueilli en conférence de presse
jm/ll/bvo

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