Deuxième l’an passé derrière Wout van Aert, le Belge Jasper Philipsen (Alpecin) a réglé dimanche le sprint des Champs-Élysées pour remporter la 21e étape et signer son deuxième succès depuis le départ du Tour de France.
Cette fois, Wout van Aert est resté dans les dernières positions du peloton pour franchir la ligne bras dessus bras dessous avec le maillot jaune, le Danois Jonas Vingegaard, et ses autres coéquipiers de Jumbo. Conséquence chronométrique, l’avance de Vingegaard sur son dauphin, le Slovène Tadej Pogacar, s’est réduite d’une cinquantaine de secondes pour se fixer à 2 min 43 sec.
Pour le gain de l’étape et la sixième victoire belge depuis le départ, Philipsen a devancé nettement deux anciens lauréats du sprint des Champs-Élysées : le Néerlandais Dylan Groenewegen (vainqueur en 2017) et le Norvégien Alexander Kristoff (en 2018).
En revanche, la lanterne rouge du Tour, l’Australien Caleb Ewan (vainqueur en 2019), n’a pu se mêler à la lutte pour les premières places. Malheureux depuis le départ du Danemark, Ewan s’est classé huitième, paradoxalement son meilleur résultat dans le Tour 2022.
« Je vis un rêve d’enfant, a exulté Philipsen. J’étais en très bonne position, c’était idéal pour moi, j’ai pu faire mon effort quand je le voulais. Terminer de cette façon, c’est la cerise sur le gâteau. »
Déjà vainqueur de la quinzième étape à Carcassonne, le Belge de l’équipe Alpecin a glané son sixième succès de la saison et le vingtième de sa carrière.
Le sprint a conclu une étape conforme à la tradition : un défilé jusqu’à la mi-course, en passant par les splendeurs de Versailles puis du Louvre, un changement de rythme brutal sur le circuit final (6,8 km à parcourir huit fois) et… Un sprint inévitable.
Pour le jeu, Pogacar s’est amusé à attaquer dans le dernier tour, en haut des Champs-Élysées, suivi par le champion du monde du contre-la-montre, l’Italien Filippo Ganna. Un démarrage symbolique, comme une promesse de combat à venir l’année prochaine.
jm/rbo
