Tour de France: Gaudu tient son rang, avec Madouas en super lieutenant

David Gaudu, encore performant jeudi vers Hautacam, est en passe de terminer quatrième au général, la meilleure performance d’un Français depuis 2017, grâce aussi au travail de Valentin Madouas, magnifique de dévouement depuis le début du Tour de France.
Si le grimpeur breton aura du mal à remplir l’ambitieux objectif initial qui était d’accrocher une place sur le podium, il aura réussi son Tour grâce à des prestations de haute volée dans les Pyrénées derrière l’infernal duo Vingegaard-Pogacar.
Encore cinquième de la 18e étape jeudi, il accuse un retard de plus de trois minutes sur le troisième au général, le Britannique Geraint Thomas, mais compte désormais 2 min 30 sec d’avance sur le cinquième, le Colombien Nairo Quintana. De quoi voir venir avant le dernier chrono de samedi.
« J’aurais signé pour une quatrième place au début du Tour, certains font la fine bouche mais on ne se rend pas compte de l’intensité de l’effort pour faire quatrième du Tour. Je suis fier de cette place », a-t-il insisté à l’arrivée de la dernière étape de montagne.
« On me dit que c’est le meilleur résultat d’un Français depuis 2017 », où Romain Bardet avait fini troisième, « et le niveau ne cesse d’augmenter », a-t-il ajouté.
Désigné leader de la Groupama-FDJ à la place de Thibaut Pinot, le Breton de 25 ans avait la pression avant le départ, mais a tenu son rang en courant intelligemment, refusant de suivre les deux meilleurs lorsqu’ils mettaient le turbo, pour gérer sa course à son rythme et mieux revenir sur la fin des cols.
« Mon combat n’était pas Vingegaard, Pogacar ou Thomas. Mon combat, c’était Nairo (Quintana) et les autres », a-t-il souligné.
Pour cela, il a pu compter sur ses équipiers, Thibaut Pinot d’abord qui s’est laissé décrocher pour l’aider après avoir perdu toute chance de gagner l’étape.
– Baise-main –
Mais aussi et surtout sur Valentin Madouas, qui l’a encore tracté pendant une bonne partie du chemin jeudi, comme tant de fois depuis le début de ce Tour.
« Je suis encore tombé avec un très grand Valentin », a applaudi Gaudu qui, la veille déjà, avait déclaré que Madouas lui avait « sauvé le cul » dans la montée vers Peyragudes et qu’il avait gratifié d’un baise-main à l’arrivée.
A la fois garde du corps et Saint-Bernard de Gaudu, Madouas, 26 ans, est l’une des révélations de ce Tour après avoir brillé en avril avec une troisième place au Tour des Flandres.
Coureur polyvalent, dur au mal, le fils de Laurent, huit participations au Tour de France dans les années 1990, s’était préparé à son rôle aux côtés d’un leader dont il est proche. Il s’est « agréablement surpris » lui-même, comme il l’écrit dans son carnet de route pour RFI, car il ne pensait « pas être à ce niveau-là, sans doute dans les 20 meilleurs en montagne, avec d’excellentes sensations ».
Le Brestois a même failli remporter une étape, terminant deuxième mardi à Foix. 
De quoi viser plus haut à l’avenir ? Début 2021, Thibaut Pinot l’avait présenté comme le futur leader de Groupama-FDJ, un compliment qu’il trouve prématuré.
En attendant, le Finistérien, qui poursuit en parallèle ses études à l’école d’ingénieurs des hautes technologies et du numérique de Brest (ISEN), s’est mué en sherpa de luxe au service de son leader, tout en occupant lui-même une belle douzième place au général.
jk/jr/agt

Le coureur français de la Groupama-FDJ, David Gaudu, dans la montée de l'Alpe d'Huez, lors de la 12e étape du Tour de France.

Le coureur français de la Groupama-FDJ, David Gaudu, dans la montée de l’Alpe d’Huez, lors de la 12e étape du Tour de France.

Le coureur français de la Groupama-FDJ, Valentin Madouas, lors du prologue inaugural du Tour de France à Copenhague, le 1er juillet.

Le coureur français de la Groupama-FDJ, Valentin Madouas, lors du prologue inaugural du Tour de France à Copenhague, le 1er juillet.

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