Sur la route des Jeux: « assis derrière un bureau ce n’est pas pour moi », raconte Zhoya

Grand espoir de l’athlétisme français, Sasha Zhoya a mis son cursus universitaire de danse entre parenthèses pour se concentrer sur la préparation des Jeux olympiques de Paris en 2024.
Jusqu’aux Jeux olympiques de Paris en 2024, le hurdler de 20 ans raconte son parcours à l’AFP. Dans ce 10e épisode, il évoque ses études de danse, lui qui pratiquait la danse contemporaine et le ballet avant de se consacrer au 110 m haies.
« J’ai l’équivalent du bac version Australie. J’avais commencé l’université en Australie, puis j’ai arrêté à cause de mon déménagement en France en 2020. Je suivais une licence des arts de la scène, danse classique et contemporaine. C’était tous les jours, de 08h30 à 17h00, du lundi au vendredi. On dansait beaucoup, en plus d’études plus théoriques sur l’anatomie par exemple. La danse m’intéresse, surtout le côté pratique. J’apprends dix fois plus vite quand je sollicite mon corps. On pouvait danser, être créatif. De toute façon, un apprentissage 100% assis derrière un bureau ce n’est pas pour moi. »
« Je reprendrai peut-être un cursus après les Jeux olympiques. Ca va dépendre du résultat. Imaginons que je sois champion olympique, alors je repousserai encore la reprise des études je pense. Champion olympique, ça permet quand même de bien gagner sa vie! Sinon je reprendrai, c’est mon plan B. »
– « J’apprends à mixer » –
« Plus tard, j’aimerais travailler dans la danse. Ce sera peut-être possible après ma carrière mais ça dépendra de mon niveau en danse, j’espère ne pas trop le perdre. Il faut que je me fasse un réseau dans ce milieu, que je participe à des projets. Je suis spécialisé dans la danse contemporaine mais j’ai aussi fait du ballet. Une proche m’a offert un spectacle à l’opéra à Paris, je dois encore choisir lequel et la date. Je n’ai pas encore vu de spectacle en France. »
« Mes amis à l’Insep font des études. Parfois je m’ennuie quand les autres sont en cours, et moi je n’ai rien à faire. Aller en cours ne me manque pas, mais utiliser mon cerveau pour apprendre des choses oui, un peu. Mais j’aime cette liberté de prendre le temps d’apprendre ce que je veux. Je m’occupe, en ce moment j’apprends à être DJ, à mixer, avec des vidéos Youtube. J’avais appris les bases techniques pour mixer en Australie, avec des potes. Quand j’ai le temps, je +plug+ (branche) un USB et je commence à mixer. Je mixe très simple. De la techno house, j’aime aussi l’afro amapiano (musique électro dérivée de la house, née dans les townships d’Afrique du Sud). J’ai tellement de sons dans mes playlists. »
« Savoir ce que je ferai après ma carrière, c’est la question la plus difficile. Je veux déjà gagner assez d’argent pour ne rien avoir à faire après. Bon il faudra surement +taffer+ quand même. Je ne ferai surement pas DJ professionnel. Mais en attendant, j’aime apprendre un maximum de choses. Ca permet de te sortir de certaines situations. Imagine je suis en soirée, le DJ a un problème, hop j’arrive et je mixe. »
Propos recueillis par Robin GREMMEL
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