Roland Garros: Benoît Paire, la chute sans fin d’un écorché vif

Depuis plus d’un an, le spectacle donné par Benoit Paire, mélange de matches bâclés, de déclarations provocatrices, mais aussi d’un mal-être à vif depuis le début de la pandémie, provoque au mieux de la peine, souvent de l’agacement.
Que dire de la saison du joueur, toujours 40e joueur mondial malgré 14 défaites alignées sur ses 16 derniers matches, et qui se présente à Roland-Garros dans la peau d’un condamné dès le premier tour face au Norvégien Casper Ruud (15e mondial)? « Pathétique » pour certains, « douloureuse » pour les plus compatissants.
L’Avignonnais ne l’a jamais caché: les conditions sanitaires et le huis clos entourant les tournois depuis plus d’un an, l’absence de public et de tous les à-côtés de ce qui faisait le sel de sa vie d’avant, l’affectent au plus haut point. Une façon d’expliquer ses nombreuses parodies de matchs et ses mauvais résultats.
« Que je gagne ou que je perde, j’en ai rien à cirer, ça me passe à des années-lumière », avait notamment déclaré le Français après sa défaite au 1er tour à Monte-Carlo, avant de lancer: « J’ai pris 12.000 euros pour être à l’hôtel tranquille, après je rentre chez moi, c’est parfait ».
Une sortie médiatique, une de plus, qui avait fini de convaincre la Fédération française de tennis (FFT) de l’écarter des JO de Tokyo, auxquels il aurait pu prétendre avec son classement gelé en raison du Covid.
Celui qui avait notamment dû gérer une autre forte tête du tennis français dans les années 1980, Yannick Noah, avait qualifié Benoit Paire de « saltimbanque » après un énième match sans queue ni tête. Ce dernier n’avait pas laissé passer, demandant si Jean-Paul Loth, 79 ans, était bien « le vieux monsieur ».
La mère du joueur a confié au quotidien L’Equipe que son fils avait « besoin du regard des autres », et que quand « il commence à rater, c’est là que ça peut dérailler ».
– « Vouloir l’aider » –
Malgré ses frasques, son comportement plus que limite sur le terrain, les cadres du tennis français ne veulent pas le lâcher.
La seule éclaircie aperçue depuis des mois à Madrid, avec une victoire contre le Géorgien Nikoloz Basilashvili (31e), il y a près d’un mois, n’a malheureusement pas déclenché le sursaut espéré.
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