NBA: Nikola Jokic, un MVP en mode Larry Bird

Mêmes mains d’or, même capacité à tout savoir faire, même carcasse faussement pataude, le Serbe Nikola Jokic, désigné meilleur joueur de la saison (MVP), rappelle par bien des aspects le légendaire Larry Bird, incarnant l’ère des joueurs brillant par leur polyvalence en NBA.
Sans surprise, le pivot des Denver Nuggets occupe la première place sur 91 scrutins des 101 votants, devançant le Camerounais de Philadelphie Joel Embiid, 2e, et Stephen Curry (Golden State), qui briguait un troisième trophée après 2015 et 2016.
Le « Joker », qui avait été choisi en 41e position par les Nuggets en 2014, est désormais le MVP drafté le plus bas dans l’histoire de la ligue.
Il raison: durant l’exercice régulier (le vote ne doit tenir compte que des performances établies dans cette période, hors play-offs), il a tourné à 26,4 points, 10,8 rebonds et 8,3 passes décisives de moyenne. Son taux de réussite aux tirs a été excellent (56,6% et 38,8% à 3 points).
Comme en attestent les chiffres, Jokic incarne le joueur polyvalent par excellence, capable de marquer, passer, créer, prendre des rebonds, bien défendre. Ce profil s’est développé ces dernières années en NBA dans le sillage de LeBron James, et la relève arrive avec d’autres jeunes stars comme Luka Doncic.
Les points communs ne manquent pas en effet, avec l’ancienne idole des Celtics, précurseur du basket moderne. Tant dans le jeu donc, jusqu’à cette façon incontrable de shooter le ballon au-dessus de sa tête avec une précision diabolique, que dans l’apparence, avec ce nez qui rougit invariablement dans l’effort sous le teint palot.
« Pour être honnête, je ne pensais même pas à être en NBA quand j’ai commencé à jouer au basket chez moi », a-t-il confié mardi.
Après deux ans au sein du club serbe KK Mega Bemax, le FC Barcelone lui a fait les yeux doux en 2014, mais a hésité à l’engager après un horrible match de sa part. Sans attendre, il s’est inscrit à la Draft, pour le grand bonheur des Nuggets.
Et Denver d’adopter immédiatement ce jeune homme au sens de l’humour bien à lui – de ses deux frères aînés, il dit: « ils ressemblent à des tueurs en série, mais ils sont en fait des gens très gentils quand on les rencontre ».
Reste à Jokic à mener les Nuggets aux sommets, pour parfaire l’histoire. Et continuer de marcher dans les pas de Larry Bird, qui fut « MVP » trois années d’affilée (1984, 1985, 1986) et surtout champion NBA en 1981, 1984 et 1986.
nip/dga

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