NBA: d’un All-Star Game à un autre, l’année en montagnes russes de Rudy Gobert

Tout à la joie d’une deuxième sélection consécutive pour le All-Star Game, Rudy Gobert sera passé par toutes les émotions en un an: angoisse et embarras causés par le Covid, fierté d’un contrat mirobolant, euphorie d’une place de leader en NBA avec Utah.
A 28 ans, le pivot français va regoûter au plaisir de se retrouver dans le club des étoilés, cuvée 2020-2021, le 7 mars à Atlanta. Et ce n’est pas le huis clos imposé, épidémie de coronavirus oblige, qui va l’empêcher de savourer l’instant.
Félicité par ses coéquipiers Georges Niang et Mike Conley, qui lui souhaite « encore beaucoup » de sélections, Rudy Gobert a également réagi en tweetant simplement « #justakidfromSaintQuentin » (« juste un gosse de Saint-Quentin »), en référence à la star LeBron James, qui se présente souvent comme le « gosse d’Akron », ville de l’Ohio dont il est originaire.
– Mauvaise plaisanterie –
A peine venait-il d’être reconnu à sa juste valeur – celle à contre-courant d’un joueur, rarement flamboyant, qui tire son épingle du jeu en défense plus qu’en attaque -, que trois semaines plus tard, son rêve américain s’est brutalement assombri, lorsqu’il est devenu le premier joueur testé positif au Covid-19.
Outre la peur ressentie pour sa santé physique, Gobert a été dans la tourmente quand une vidéo tournée deux jours plus tôt l’a montré en train de toucher, mauvaise plaisanterie, micros et téléphones à l’issue d’une conférence de presse. Manifestation de son imprudence et de sa légèreté face aux dangers de la pandémie naissante.
Comme un symbole, c’est Rudy qui a gagné le ballon au coup d’envoi du premier match de reprise de la saison, quatre mois et demi plus tard dans la bulle d’Orlando (Floride). Un retour au jeu qui s’est arrêté au premier tour des play-offs pour le Jazz, en affichant néanmoins de belles promesses.
Certain que l’avenir leur appartient, avec Mitchell et ses coéquipiers, Gobert a prolongé cet hiver son contrat avec Utah, pour 205 millions de dollars sur cinq ans, devenant le sportif français le mieux payé.
A Utah, il n’est pas la première option offensive. L’équipe s’appuie d’abord sur Donovan Mitchell (24,5 pts de moyenne), puis sur Jordan Clarkson en sortie de banc (18,3) et qui, surtout, tente beaucoup à trois points (42,5 tirs par matches).
Reste à savoir quel capitaine le sélectionnera cette fois. « King » James et Kevin Durant, stars les plus plébiscitées par le vote des fans, des joueurs et des journalistes, choisiront le 4 mars, à tour de rôle, sans tenir compte de la conférence dont sont issus les joueurs, les quatre titulaires qui composeront le cinq majeur de leur équipe et les remplaçants.

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