NBA: Déchu de son titre avec les Lakers, James voit s’éloigner Jordan

Redevenu « King » l’an passé, en remportant un quatrième sacre NBA, LeBron James comptait bien enchaîner un « back-to-back » cette saison avec les Lakers, pour se rapprocher des six titres de Michael Jordan, mais les blessures et les carences collectives l’ont ramené sur terre.
Impensable cet hiver, quand les Lakers trustaient le haut du classement de la conférence Ouest, le spectre d’une élimination au 1er tour des play-offs a commencé à poindre au moment d’affronter Phoenix. Sans que les observateurs n’osent alors trop y croire, en se persuadant que l’expérience, le talent, le savoir-faire et la faim du champion en titre lui permettraient d’éclipser les Suns.
A cause d’une inflammation au tendon d’Achille droit en février, Anthony Davis a été absent deux mois. Ce qui a enclenché une légère dégringolade au classement, aggravée quand James s’est fait une entorse à la cheville droite en mars.
Le tournant de leur duel face aux Suns a eu lieu au match N.4, quand Davis s’est à nouveau blessé, à l’aine. Phoenix s’est alors imposé deux fois pour mener 3-2. Revenu jeudi, l’ailier n’a tenu que cinq minutes et L.A. s’est effondré.
« La chose qui me dérange le plus c’est que nous n’avons jamais vraiment eu l’opportunité d’avoir une équipe au complet, à cause des blessures ou du Covid-19. Nous n’avons jamais pu exprimer tout notre potentiel », a confié « LBJ », frustré.
« Nous étions en très bonne forme l’année dernière, ce n’était pas la même chose cette année. Et nous ne pouvions pas nous exprimer pleinement sur le parquet », a expliqué l’ailier fort de 28 ans.
Mais aux yeux de beaucoup, comme les victoires portent le sceau du « King », les revers lui sont aussi imputables. C’est le lot de ceux qui dominent leur sport comme lui depuis quinze ans et comme Michael Jordan dans les années 90.
Avant que cet échec avec L.A. ne soit acté, on lui a reproché de ne plus savoir faire à 36 ans ce qu’il est parvenu à réussir plusieurs fois dans sa prodigieuse carrière: porter à bout de bras les siens.
– Plus vraiment débat –
James a vite renvoyé de bons signaux par la suite. « Il faut que je remette notre équipe en bonne position. Cela commence par mon attitude, par ma responsabilité et cela se répercutera sur tous les autres. Ces épaules ont été bâties pour une raison, s’il faut que je mette un peu plus de poids dessus, qu’il en soit ainsi. Je suis prêt à relever le défi », avait-il promis.
En presque sept mois, le « King » est ainsi passé d’un 4e sacre à un des plus gros échec de sa carrière. Et le débat, alors ravivé, sur sa capacité à contester à Michael Jordan le statut de « Goat » (meilleur joueur de tous les temps) n’est plus vraiment d’actualité.
nip/jr/jf/smr

SportsMax
Logo