Natation: le temps presse pour Metella

Opéré de l’épaule gauche il y a près d’un an et demi, Mehdy Metella court après la forme depuis. A trois semaines des sélections olympiques et deux mois des Jeux de Tokyo, le temps presse pour le sprinter, éliminé dès les séries du 100 m papillon aux Championnats d’Europe, samedi à Budapest.
« Venu regoûter à l’adversité », Metella ne s’y sera mesuré que le temps d’un aller-retour dans le bassin hongrois. Son 100 m papillon nagé en 52 sec 31, 19e chrono, très loin de l’ultra-dominateur Kristof Milak (50.64), ne lui a pas permis de passer le cut des séries samedi matin.
Son épaule, opérée en janvier 2020, a d’abord demandé une longue rééducation. Depuis, elle continue de le faire souffrir quand il y va fort.
« Elle a été fragile pendant un long moment », confirme Arnaud Rondan, un des entraîneurs marseillais.
Avec cette articulation, « on marche sur des œufs, on fait très attention à ce qu’on fait, on essaie au maximum d’en prendre soin », ajoute-t-il.
« On espère que ce sera suffisant, en tout cas on fait tout pour optimiser ses chances », poursuit-il.
Si Rondan valide l’image d’une course contre-la-montre, le sprinter marseillais n’y adhère pas du tout.
– « Pas à l’abri d’une surprise » –
Depuis qu’il a replongé, et avant Budapest, Metella n’a nagé que deux fois en compétition – après un an sans – aux Championnats de France à Saint-Raphaël en décembre dernier, et à Marseille fin mars. Sans passer sous les 52 sec sur 100 m papillon, ni sous les 49 sec sur 100 m.
Rayon alimentation, c’est une autre histoire. « J’ai arrêté de suivre la diététicienne parce que ça me gonflait: ce que j’avais besoin de manger, c’était le double de ce qu’on me demandait de manger », lance-t-il.
Et même si rien n’est simple avec Metella, « Mehdy est redoutable, il ne faut pas l’enterrer », prévient Rondan. « Bien sûr il est humain, il a eu des doutes, mais c’est un compétiteur, il peut surprendre. On ne sait jamais avec lui, on n’est pas à l’abri d’une surprise. »

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