MotoGP: après une saison folle, le retour à la norme en 2021?

Un champion, Joan Mir, que personne n’attendait, des Suzuki retrouvées, neuf vainqueurs en 14 courses et cinq pilotes vainqueurs de leur première course, le Championnat MotoGP, clos dimanche, s’est révélé fou et augure d’une édition 2021 très ouverte.
Chamboulée par le nouveau coronavirus, la saison a démarré en juillet au lieu de mars, un quart des courses ont été annulées et celles qui sont restées au calendrier ont toutes eu lieu en Europe, plusieurs sur les mêmes circuits.
Son retour l’an prochain n’est pas encore certain. 
Marquez aura 28 ans la saison prochaine et espère encore pouvoir remporter de nombreux titres. Mais les contraintes exercées par les surpuissantes MotoGP sont telles que son humérus droit fracturé devra être rétabli à 100% pour lui permettre de courir avec tous ses moyens.
En attendant le retour du chat, les souris ont dansé. D’abord Fabio Quartararo, le pilote français de 21 ans, révélation de la saison 2019.
Le jeune Majorquin de 23 ans a répété toute la saison qu’il ne voulait pas penser au titre avant d’avoir remporté sa première victoire en catégorie reine. Il a finalement fait les deux, s’emparant du titre tout en gagnant pour la première fois lors de l’avant-dernière épreuve.
D’un côté, un Marquez incertain, une Honda qu’il semble être le seul capable de mener à la victoire, des Yamaha difficiles à mettre au point, des Ducati irrégulières, malgré le titre constructeur remporté dimanche par la marque italienne.
La capacité de Yamaha à redresser la barre est une grande inconnue. La machine de 2020 s’est révélée très difficile à mettre au point, pénalisant les pilotes d’usine Valentino Rossi et Maverick Vinales mais aussi Fabio Quartararo qui en bénéficiait, même s’il s’alignait avec l’écurie satellite SRT.
Son équipier, l’Italien Franco Morbidelli, avait lui la moto 2019 et en a fait excellent usage puisqu’il termine dauphin de Mir au championnat.
« Cela a été notre talon d’Achille toute l’année », a révélé Lin Jarvis, le responsable de l’équipe japonaise. « Et nous devons utiliser le même moteur en 2021, alors il faudra attendre 2022 pour faire des changements en profondeur. En attendant, nous manquons de puissance », a-t-il fait observer à Portimao.
« Je serai autant impliqué dans la mise au point que cette année. Mais il faudrait d’abord savoir si j’étais vraiment impliqué cette année… Les Japonais écoutent les pilotes mais font ensuite ce qu’ils veulent », a ironisé la légende italienne, sept fois champion du monde en catégorie reine.
jld/jr/smr

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