Mondiaux de patinage: Aymoz veut sa revanche

Un an après son cauchemar européen, et à moins d’un an des JO-2022, Kevin Aymoz, valeur montante du patinage artistique mondial, a en tête de prendre sa « revanche » aux Championnats du monde, dès jeudi à Stockholm.
Il y a treize mois, le jeune Français (23 ans), fort d’une première moitié d’hiver prometteuse, débarquait aux Championnats d’Europe dans une position nouvelle de prétendant légitime à l’or. Quelques semaines plus tôt, il s’était distingué en s’invitant sur le podium (3e) de la prestigieuse finale du Grand Prix aux côtés des deux patineurs stars du moment, l’Américain Nathan Chen et le Japonais Yuzuru Hanyu.
Avec le recul, Aymoz explique à l’AFP sa défaillance par « beaucoup trop de stress indirect ».
« Et moi-même, je me suis fixé un objectif trop haut : je voulais faire beaucoup mieux qu’aux compétitions précédentes, dans un esprit de perfectionnisme. A la finale (du Grand Prix), j’avais fait deux programmes presque sans fautes, et cette fois-ci, je visais le sans-faute absolu », complète-t-il.
A Stockholm, malgré un contexte sanitaire contraignant – sous bulle, avec une batterie de tests PCR et à huis clos – Aymoz veut prendre « une revanche sur (lui)-même et sur (sa) contre-performance ». Dès le programme court jeudi.
Pour reprendre le contrôle, Aymoz s’est tourné ces derniers mois vers une psychologue du sport et un préparateur mental. 
Son ambition ? Une place dans le top 6, mais avant tout, dans le top 10, pour débloquer deux quotas olympiques pour les Jeux de Pékin.
Depuis que la pandémie s’est installée, c’est tout son quotidien qui est chamboulé. Lui qui s’entraînait depuis 2017 en Floride, avec John Zimmerman – récemment suspendu deux ans dans l’affaire Morgan Ciprès mais qui peut faire appel – et Silvia Fontana, n’y a plus mis les pieds depuis un an. Resté en France depuis, il y a retrouvé Françoise Bonnard, son entraîneure pendant quinze ans déjà.
« Quand je suis parti de Floride, j’ai juste dit un petit au revoir à mes coaches, je m’attendais à cinq semaines de confinement (en France) grand maximum. Et ensuite, tout redeviendrait normal. Malheureusement ça ne s’est pas passé comme ça », se souvient Aymoz, privé de glace jusqu’au début de l’été.
« Quand les compétitions ont repris (en septembre), on a vu que ça serait très compliqué de retourner aux Etats-Unis pendant la saison. Sauf qu’au bout d’un moment, en octobre, novembre disons, ça devenait de plus en plus dur de se concentrer aux entraînements sans eux, raconte celui qui a remporté son quatrième titre de champion de France en février. Je me sentais très loin d’eux, j’avais l’impression que ma saison n’avançait pas, que mes entraînements n’avaient ni queue ni tête. Ca a été très pénible. Ca va un peu mieux depuis décembre. »
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