Mondiaux de judo: Marie-Eve Gahié et Margaux Pinot chutent à leur tour

Attendues plus haut, Marie-Eve Gahié et Margaux Pinot ont toutes deux chuté avant les quarts de finale des Championnats du monde de judo, lundi à Tachkent, où les Bleus ne comptent que deux médailles au terme des cinq premiers jours de compétition. 
Pour l’instant, seules Amandine Buchard en -52 kg et Manon Deketer (-63 kg) ont réussi à se hisser sur le podium, en décrochant le bronze, alors que le début de semaine avait vu les éliminations prématurées de Shirine Boukli, N.1 mondiale des -48 kg, et Sarah-Léonie Cysique, vice-championne olympique à Tokyo l’an dernier en -57 kg. 
« Je suis dégoûtée », a réagi Gahié. « Je me sentais très bien mais je pense que je me suis laissée embarquer par le judo (de mon adversaire). »
La championne du monde 2019 en -70 kg a été éliminée dès le troisième tour, incapable de trouver la solution face à la Japonaise Niizoe Saki, qui restait sur quatre victoires contre la Française.
Quelques instants plus tôt dans la même catégorie, Margaux Pinot s’était fait sortir dès son entrée en lice, au deuxième tour, au terme de huit minutes d’un combat éreintant face à la Croate Lara Cvjetko, une judokate qu’elle rencontrait pour la première fois.
« Elle attendait que j’attaque, elle était un peu sur la défensive pour me contrer, bien joué (…) Je ne suis pas venue pour ça mais elle a été plus forte, c’est tout », a-t-elle constaté. 
– « Une grosse déception » –
Margaux Pinot, 25 ans, avait récolté cette saison des résultats convaincants, avec notamment une victoire au Grand Slam de Paris. Mais elle a aussi connu une année éprouvante en dehors des tapis. En juin, son ex-entraîneur et compagnon Alain Schmitt, qu’elle accusait de violences conjugales, a été relaxé. Puis en août, un accident de moto qui avait nécessité un mois d’arrêt a perturbé sa préparation.
Interrogée pour savoir si ce contexte avait pesé sur ses Championnats du monde, celle qui a récemment changé de club a répondu: « Je pense un petit peu », avant de fondre en larmes.
De son côté, Marie-Eve Gahié avait réussi à rebondir après sa non-qualification pour les JO en étant sacrée championne d’Europe fin avril. 
« C’est une grosse déception », a immédiatement reconnu Christophe Massina, le patron de la délégation féminine. 
Mais pour lui, ces Mondiaux doivent être l’occasion de « prendre beaucoup d’informations pour repartir encore plus au travail » dans l’optique des Jeux olympiques de Paris dans moins de deux ans, mais aussi des prochains Championnats du monde qui se profilent dans seulement sept mois. 
Il a aussi rappelé que les deux dernières journées de compétition individuelle verront l’entrée en lice de Madeleine Malonga, championne du monde en 2019 et vice-championne olympique à Tokyo l’an dernier en -78 kg, avant celles des lourdes Romane Dicko et Julia Tolofua, respectivement N.2 et N.4 mondiale de leur catégorie. Autant de sérieuses chances de médailles avant l’épreuve par équipes mixtes jeudi. 
« L’ambiance est toujours très bonne », a-t-il assuré. « Il y a vraiment un état d’esprit très conquérant et positif, elles restent soudées et solidaires. (…) Il faut rester dans le positif et on fera le compte à la fin de ce championnat. »
dif/hpa

Margaux Pinot (à droite) face à la Croate Lara Cvjetko le 10 octobre 2022 à Tachkent. La Française n'a jamais trouvé l'ouverture face à son adversaire en -70 kg

Margaux Pinot (à droite) face à la Croate Lara Cvjetko le 10 octobre 2022 à Tachkent. La Française n’a jamais trouvé l’ouverture face à son adversaire en -70 kg

Romane Dicko le 7 septembre 2022 au siège du PSG judo à Boulogne-Billancourt. Elle est avec Madeleine Malonga et Julia Tolofua une chance sérieuse de médaille pour la fin des Mondiaux à Tachkent

Romane Dicko le 7 septembre 2022 au siège du PSG judo à Boulogne-Billancourt. Elle est avec Madeleine Malonga et Julia Tolofua une chance sérieuse de médaille pour la fin des Mondiaux à Tachkent

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