Mondial de hand: le Portugal, étoile montante

Le Portugal, adversaire de la France dimanche au Mondial de handball en Egypte, s’est hissé au niveau des meilleures nations en l’espace de deux ans grâce à son ossature du FC Porto, des moyens améliorés et l’apport de Cubains naturalisés.
La Seleçao de Cristiano Ronaldo n’est plus la seule sur la scène sportive internationale. Depuis 2020 et leur irruption remarquée à l’Euro, avec des succès sur la France, la Bosnie, la Suède et la Hongrie, les « Herois do Mar » (les héros de la mer) ont pris un sacré poids, au point d’acquérir le statut de tête de série dans ce Mondial.
Cela n’a pas entamé leurs ambitions, désormais débordantes: « venir aux grands championnats et gagner des médailles », ose ainsi l’arrière gauche Gilberto Duarte, âgé 30 ans.
Pour une sélection dont les seules et maigres références remontaient au début des années 2000 – 8e de finale lors du Mondial 2001 en France -, l’Euro a tout changé. « Pendant longtemps, nous n’étions pas qualifiés et la première fois que nous revenons dans une grande compétition, nous réalisons une grande performance », explique Duarte. « La confiance, c’est un tout. »
« Nous avions de bons joueurs, et aussi de bons entraîneurs, mais jusqu’ici nous n’étions pas là pour le montrer », estime de son côté Paulo Pereira. Sélectionneur depuis 2016, ce francophone récolte les fruits d’une culture du handball bien ancrée dans les trois illustres clubs multisports du pays, le FC Porto, Benfica et le Sporting, auxquels il faut ajouter Belenenses, autre formation lisboète.
Surtout si, en parallèle, Porto progresse dans la hiérarchie européenne: la saison dernière en Ligue des champions, le club du nord du pays a ainsi réussi l’exploit de s’imposer à Kiel (28-27), futur champion d’Europe, et à Montpellier (27-22), sacré en 2018.
– Iturriza, tour défensive –
« Ils sont très fort physiquement mais avaient beaucoup de difficultés sur les détails, la base du jeu », souligne Pereira à propos de leur intégration. « Petit à petit, ils ont grandi et nous aident beaucoup. »
Si avec Iturriza et Duarte, le Portugal « peut vraiment avoir une défense », selon Pereira, « il manque un gardien plus efficace et, en attaque, quelqu’un pour marquer aux 6 m », estime le journaliste de RTP Nuno Perlouro.
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