Mondial de breaking: du très grand show sans l’énergie du public

Part importante de la culture Hip Hop, le breaking joue samedi à Salzbourg (Autriche) sa grande finale mondiale, à quelques jours de son entrée officielle aux Jeux Olympiques. Avec un plateau de stars mais sans public.
Pour le jeune japonais Shigekix, la salle vide sera difficile à gérer.
Shigekix tentera de glaner son premier titre mondial dans l’antre de Red Bull, créateur de cette grande finale il y a 16 ans. Le BC One World Final est devenu la référence, inspirant le Comité international olympique (CIO) pour accueillir ces athlètes-artistes aux Jeux de Paris en 2024.
– Imagination –
Samedi soir, la finale mettra aux prises 8 filles et 8 garçons lors d’une série de ‘battles’, sortes de questions-réponses entre deux adversaires qui danseront principalement au sol, entre équilibre, sauter sur une main, retourner son corps dans tous les sens. Au rythme de sons lancés par des DJ. 
« Ce sera diffusé en live, il y aura beaucoup de gens derrière leur écran. Alors oui, il n’y aura pas de public mais si vous avez une imagination débordante, vous pouvez les imaginer autour de la scène et ça devrait dégager pas mal d’énergie », assure la danseuse professionnelle de 27 ans.
– Label olympique –
Cette année, les B-Boys et B-Girls ont donc été invités.
« Ca a été une sacrée surprise », raconte-t-elle. « Je pensais qu’il n’y allait pas avoir de compétitions et le Red Bull BC One a reboosté ma motivation. Dans ce moment où les choses sont fermées, ça nous fait vachement du bien de pouvoir vivre l’événement ».
Mais elle tempère: « J’ai la grande chance de pouvoir m’entraîner chez moi, ça n’a pas été non plus trop dur, je ne l’ai pas mal vécu », souligne Kami, qui a le statut d’athlète de haut niveau depuis un an.
« Ca a changé beaucoup de choses, particulièrement dans mon pays », se réjouit Shigekix. « Les gens ont compris ce qu’était vraiment le breaking, ils le perçoivent maintenant plus comme un sport majeur ».

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