Mis au ban, le Bélarus perd les championnats d’Europe de cyclisme sur piste

Conspué par les Occidentaux depuis le détournement d’un avion de ligne, le Bélarus a perdu jeudi l’organisation des championnats d’Europe de cyclisme sur piste et voit son isolement diplomatique se doubler d’une mise au ban sportive.
Après deux jours d’hésitation, l’Union européenne de cyclisme (UEC) a annulé l’évènement prévu du 23 au 27 juin à Minsk, soit le dernier grand rendez-vous des pistards européens avant les JO de Tokyo, « à la lumière de la situation internationale actuelle ».
« Nous nous employons déjà à trouver une solution alternative qui permette aux athlètes de nos 50 fédérations nationales de disputer la manifestation continentale cette saison », a promis le président de l’UEC Enrico Della Casa, cité dans un communiqué.
– Mondial de hockey –
Pour le Bélarus, dont le président Alexandre Loukachenko avait fait du sport international un instrument de rayonnement personnel, cette décision est un nouveau signe de marginalisation. 
Le régime est désormais accusé d’avoir détourné dimanche un avion de ligne Athènes-Vilnius pour arrêter un journaliste d’opposition à son bord, Roman Protassevitch, en prétextant une alerte à la bombe.
Mais dès janvier, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) avait dû lui retirer la co-organisation de son championnat du monde, qui se dispute finalement en Lettonie, face à la pression des sponsors et des opposants dénonçant une répression politique féroce.
Et malgré les protestations de l’IIHF, la mairie de Riga a décidé de remplacer le drapeau bélarusse officiel par celui qu’utilise l’opposition, provoquant l’expulsion par les autorités de Minsk de l’ambassadeur de Lettonie et de son personnel.
« Extrêmement déçu » par l’absence de progrès sur ce front, le CIO avait maintenu en mars ses sanctions contre les dirigeants sportifs du pays, incluant Viktor Loukachenko, le fils du chef de l’Etat, ainsi que Dmitry Baskov.
Les signataires, réclamant également la fin des violences policières et la libération de tous les prisonniers politiques, avaient par ailleurs promis qu’ils feraient preuve de solidarité si l’un d’entre eux devait faire face à des représailles, « allant jusqu’au refus éventuel de concourir pour l’équipe nationale ».

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