Milan-Sanremo: trois prétendants pour un fantasme sur la Riviera

Un « monument » et trois prétendants: le champion du monde Julian Alaphilippe, le champion des Pays-Bas Mathieu van der Poel et le vainqueur sortant, le Belge Wout van Aert, abordent avec le rang de favoris les 299 kilomètres de Milan-Sanremo, la plus longue course de la saison.
Dans l’irradiante « classicissima », l’une des cinq plus grandes courses d’un jour, l’équation reste la même bien que le parcours ait légèrement été changé vers la mi-course: les attaquants parviendront-ils à distancer les sprinteurs dans la Cipressa et surtout le Poggio, la dernière montée dont le sommet est distant de 5,5 kilomètres de l’arrivée sur la Riviera ?
– Trois approches différentes –
Au récent Tirreno-Adriatico, tous trois ont suivi des voies différentes. Alaphilippe a gagné une étape mais a songé ensuite surtout au rendez-vous de Sanremo, où il s’est imposé en 2019. 
A l’opposé, van Aert, éblouissant de forme et de force, a lutté quotidiennement pour le classement général, dont il a pris la deuxième place derrière le Slovène Tadej Pogacar, le grand absent samedi. « Je suis convaincu que je serai dans le coup pour la victoire », annonce le vainqueur sortant, qui rêve ouvertement d’une arrivée en solo (« cela rendrait la victoire unique ») ou en petit comité.
« J’ai eu une semaine parfaite et j’ai la bonne forme pour Milan-Sanremo », a estimé « VDP », dont l’expérience de la Primavera se limite à sa participation de l’été dernier alors qu’il cherchait sa meilleure condition (13e).
A lui seul, van der Poel, dont le grand-père Raymond Poulidor a gagné à Sanremo voici… 60 ans, résume toute l’ambivalence de la grande classique italienne. Il peut provoquer la sélection à distance de l’arrivée, avec le risque élevé d’échouer tant le peloton est encore fourni à la Cipressa. « Je ne pense pas que ce soit une option », a-t-il d’ailleurs reconnu. Ou, plus probablement, attendre le Poggio, cette montée aux 30 courbes et aux quatre tournants surtout sélective dans son dernier kilomètre avant la rapide descente, ou encore miser sur le sprint final.
Les sprinteurs, qui se dissimulent jusqu’aux 50 derniers mètres, savent attendre. Le champion de France Arnaud Démare (en 2016) et le Norvégien Alexander Kristoff (en 2014) ont gagné de cette manière, là où l’Australien Caleb Ewan (2e en 2018), le Slovaque Peter Sagan (2e en 2013 et 2017) et l’Australien Michael Matthews (3e en 2015 et 2020) ont seulement frôlé la victoire.
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