Macron prend le pouls d’un monde du sport très inquiet

Emmanuel Macron prends le pouls mardi matin d’un monde du sport français qui se sent délaissé et réclame un plan d’urgence pour ne pas sombrer dans les prochains mois. 
Le confinement du printemps avait figé la France, stades compris au grand dam du football français; le deuxième laisse les professionnels fouler les pelouses et les parquets mais sans spectateurs, et donc sans recettes, laissant présager des mois difficiles. 
Répondant sans doute à ces inquiétudes multiples, l’exécutif reçoit mardi des représentants du sport amateur et professionnel, des exploitants de salles de sport, et de champions comme Sarah Ourahmoune (boxe), Gwladys Epangue (taekwondo) et Tony Parker. 
Au menu: « effets de la crise sanitaire sur le sport »,  « travailler à de nouvelles mesures de soutien au secteur » et « veiller à la place que la pratique physique et sportive doit occuper dans notre société ».
C’est aussi le cas du rugby. Le président de la Fédération française (FFR), Bernard Laporte, a chiffré mardi sur France Inter les pertes pour sa fédération à 34 millions d’euros.
Entre fermeture des salles de sport, huis clos imposé qui laisse les caisses vides, et la baisse des adhésions dans les clubs amateurs, le sport français est à la peine. Il a reçu 120 millions d’euros lors du plan de relance en septembre. Mais désormais, tout le secteur réclame un plan d’urgence. 
Une question de jours, assure-t-on chez Roxana Maracineanu, qui pousse aussi en faveur d’exonérations de cotisations spécifiques au sport.  
Plusieurs acteurs évoquent une perte cumulée d’un milliard d’euros pour tout le secteur.
Du côté du sport amateur, l’inquiétude reste grande.
Les derniers chiffres remontés au CNOSF, sur 44.000 clubs sondés et sur ses quelque 160.000 associés (sur 300.000 clubs en France), montrent une baisse des adhésions de l’ordre de 20%. 
« S’ils s’en vont et s’ils habituent à avoir d’autres occupations alors là le monde sportif va mourir! Le monde sportif ne vit que grâce aux bénévoles, c’est ça le sport! », a lancé Bernard Laporte mardi. 
Avant de prévenir toutefois: « Par contre, dans tous les clubs, il y a beaucoup de citoyens qui ont envie que leur rôle soit reconnu. A partir du moment où il n’est pas reconnu, on fait d’eux des gens qui sont un petit peu en révolte contre le système ».

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