L’Islande rêve d’un dernier Euro pour sa génération dorée

Plus petite nation qualifiée à un Euro en 2016 et à un Mondial en 2018, l’Islande rêve de décrocher jeudi un troisième ticket international avec sa génération dorée, dont l’Euro en 2021 serait le dernier tour de piste.
Grande surprise du football européen ces dernières années, le pays aux 25.000 licenciés affronte la Hongrie à Budapest dans une finale de barrages en un seul tour dans la « voie A », donnant accès au groupe de la France, du Portugal et de l’Allemagne en juin et juillet prochains.
« Chaque joueur du onze de départ actuel est parmi les trois meilleurs à son poste dans l’histoire de la sélection islandaise », atteste Tomas Thor Thordarson, présentateur d’une émission de football de la chaîne privée Siminn et suiveur assidu de l’équipe nationale.
Avec ses supporters grimés en Vikings chaleureux et amateurs de bruyants « clappings » (séquence d’applaudissements en rythme), la petite sélection nordique s’était révélée aux yeux du monde en atteignant les quarts de finale de l’Euro-2016, pour sa première phase finale d’une compétition internationale depuis l’indépendance de 1944.
La revanche sur des décennies de disette et de déculottées s’était poursuivie au Mondial-2018. Même si le parcours avait été moins réussi avec une élimination dès le premier tour, jamais un pays aussi peu peuplé (365.000 habitants) n’avait disputé une Coupe du monde. 
« Quand ils jouent ensemble, la magie opère », salue Haflidi Breidfjörd, journaliste et directeur de Fótbolti.net, site de référence sur le ballon rond en Islande.
« Nous connaissons nos meilleurs joueurs donc il a été difficile d’en intégrer de nouveaux et, en ce sens, nous avons été victimes de notre propre succès », analyse Tomas Thor Thordarson.
– « Les vieux » –
La nouvelle génération, bien que prometteuse avec par exemple les milieux offensifs Arnor Sigurdsson, 21 ans, et Albert Gudmundsson, 23 ans, peine à pousser les vieux briscards à la retraite. 
Le format de la nouvelle Ligue des nations n’a pas aidé, poussant à l’Islande à se frotter depuis deux ans à des équipes de haut rang, comme la Belgique, la Suisse ou l’Angleterre.
Les bons connaisseurs du foot islandais s’attendent à un passage à vide. « Je crois que personne ne s’attend à ce que l’on se qualifie pour le Mondial-2022 au Qatar. Mais qui sait… », affirme Haflidi Breidfjörd.

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