Lyon, qui joue mercredi à Nantes pour la 18e journée de Ligue 1 (19H00), a orienté une partie de son recrutement sur le retour d’anciens joueurs du club, un choix axé sur l’ADN OL qui a aussi des avantages économiques.
Mais la réussite n’est pour l’heure pas vraiment au rendez-vous, aussi bien individuellement que collectivement, avec une position au classement (8e) bien loin de ses ambitions de retour en Ligue des Champions.
L’Olympique lyonnais, toujours qualifié en coupe de France, est même distancé dans la lutte pour les places qualificatives pour la Ligue Europa (C3) et Ligue Europa Conférence (C4).
Et hormis Alexandre Lacazette (17 matches, 10 buts), les performances de Tanguy Ndombélé, prêté sur la seconde moitié de la saison dernière par Tottenham à qui l’OL l’avait cédé pour quelque 60 millions d’euros en 2019 (15 matches, 1 but), ou de Corentin Tolisso (11 matches), souvent blessé, n’ont pas été ou ne sont pas encore à la hauteur des attentes.
Revenu libre du Bayern Munich où il avait été transféré en 2017 pour 40 M EUR, Tolisso (28 ans) a signé cinq ans contre trois pour Lacazette (32 ans), également en fin de contrat à Arsenal. Son transfert avait rapporté 53 M EUR à l’OL, lui aussi en 2017.
– L’identité OL –
« C’est frustrant pour moi de ne pouvoir donner ce que tout le club et les supporters attendent de moi. Revenir à Lyon, en juillet, je me disais que je retrouvais mon club, ma ville, ma famille, mes amis et que ce serait plus facile mentalement mais j’ai signé cinq ans et j’espère que l’avenir sera meilleur », confie Corentin Tolisso, champion du monde 2018.
Retrouver l’ADN du club était « le maître mot » de la dernière intersaison estivale pour « revenir à une identité OL, prendre tout ce qu’il faut pour reconstruire un état d’esprit conquérant en s’appuyant sur la formation lyonnaise » comme l’avait notamment écrit le président Jean-Michel Aulas aux supporters.
Ceux-ci avaient fait part de leur mécontentement quant à l’investissement de certains joueurs qu’ils continuent de mettre en doute, cette saison encore.
Outre les retours de Lacazette et Tolisso, les jeunes Maxence Caqueret et Rayan Cherki, issus de l’Académie, ont aussi prolongé leur contrat.
« Ce n’est pas toujours couronné de succès mais il y a des contre-exemples. Il n’y a pas de règle », souligne l’entraîneur Laurent Blanc, qui a succédé au Néerlandais Peter Bosz le 9 octobre.
– Aspect économique –
Celui-ci met aussi en avant l’aspect économique et les moyens pour recruter.
« Il faut une réflexion avec un maximum de détail pour réfléchir. Il y a la réalité d’un marché qui est dur. Le fait que des joueurs ont connu l’OL est une force pour les attirer de nouveau ici. Je ne le vois pas négativement. On peut avoir des listes, des idées. Tout le monde en a mais est-ce qu’elles sont réalisables ? », interpelle aussi le technicien.
Ce dernier se félicite ainsi du retour du défenseur central international croate Dejan Lovren (33 ans), à un poste prioritaire pour « améliorer le groupe » pour amener de l’expérience.
Lovren, formé au Dinamo Zagreb, a déjà joué à Lyon entre 2010 et 2013 avant d’être cédé pour 10 M EUR à Southampton avant de poursuivre à Liverpool et au Zenit Saint-Petersbourg. En fin de contrat en juin prochain, il est arrivé avec un transfert libre en signant jusqu’en 2025.
Là aussi, l’aspect économique a été un élément déterminant tout comme sa faculté d’adaptation rapide dans un environnement qu’il a connu d’autant qu’il parle français.
Lovren pourrait faire ses débuts dès mercredi à Nantes.
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