Un entraîneur à trouver, un effectif à remodeler dans un contexte financier difficile : après l’incroyable défaite concédée à domicile face à Nice (3-2), dimanche, Lyon, 4e de Ligue 1, est privé pour la deuxième année consécutive de Ligue des champions et entre dans une période trouble.
Certes, l’OL retrouve l’Europe avec la Ligue Europa mais dans la foulée de cette désillusion, qui aura des répercussions sur le recrutement, Rudi Garcia a annoncé son départ après une collaboration d’un an et demi. Il était arrivé en octobre 2019 après l’éviction de Sylvinho.
« Je ne peux pas continuer à travailler et à faire progresser le club dans ces conditions. Si le président a quelque chose à me proposer, je ne serai pas candidat à ma propre succession », a-t-il lâché dimanche, évoquant en creux des désaccords internes.
Pour le directeur sportif, Juninho, ancienne icône de l’OL, le bilan est pour l’heure assez médiocre avec deux entraîneurs en deux ans dont le premier, un Brésilien débutant dans le métier, Sylvinho, qu’il avait choisi et qui n’est resté que trois mois avant d’être limogé.
Certains choix de mercato de l’ancien meneur de jeu ont été regrettés, comme le transfert à Nice de l’attaquant formé au club Amine Gouiri, excellent contre Lyon dimanche.
L’absence en Ligue des champions ajouté au fiasco du contrat avec Mediapro sur les droits TV de la Ligue 1, va accentuer les difficultés financières du club qui a annoncé le 13 mai dernier un manque à gagner de 135 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’exercice comptable actuel, en recul de 44 %.
Si l’OL veut voir là le début d’un « nouveau cycle » et d’un « nouveau projet ambitieux », selon un communiqué lundi, les chantiers sont nombreux.
– Recrutement low-cost, âme perdue –
Le club cédera en revanche le défenseur central danois Joachim Andersen (24 ans), acquis pour 24 M EUR qui ne s’est pas imposé à l’OL mais qui intéresse des clubs anglais après un prêt réussi à Fulham.
Le but sera de recruter malin, comme il y a vingt ans, au meilleur rapport-qualité prix et surtout à bon marché.
Depuis le déménagement de Gerland à Décines-Charpieu, l’Académie s’est coupée du secteur professionnel: le club s’est-il pénalisé en perdant, au fil des années, le côté familial et la complémentarité de ses composantes, qui faisaient sa force dans les années 2000 ? L’OL va rapidement devoir prouver le contraire.
