Le sport retourne sous cloche, nouveau coup dur

Le sport professionnel va continuer pendant ce nouveau confinement qui débute dès vendredi, mais le huis clos imposé partout en France, s’il perdure, menace à terme les finances de clubs exsangues, qui demandent déjà de l’aide.
L’inquiétude n’est pas nouvelle. Depuis des semaines voire des mois pour certains, les clubs professionnels, du football en passant par le rugby, le hand ou le basket, ont appris à vivre avec un public clairsemé, réglé par une jauge variant de 1.000 à 5.000 personnes selon les régions et leur niveau sanitaire, bien loin de leur niveau d’antan. 
« On perdra une vingtaine de millions d’euros supplémentaire en raison des matches à huis clos », a calculé pour l’AFP Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais.
– « Ça coince avec l’UE » –
« Je lance un SOS: il est impératif que le gouvernement prenne en considération les difficultés de notre secteur et que les charges sociales ne nous soient plus facturées (…), que les clubs bénéficient au moins d’un report de charges pour continuer jusqu’à des jours meilleurs », a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège des clubs de Ligue 1.
Quoi qu’il en soit, la question des aides va prendre un peu plus d’ampleur avec ce nouveau huis clos. « Et le montant débloqué risque de devenir assez vite insuffisant », assure cette source.
Jean-François Fonteneau, le président d’Agen, estime qu’un match à domicile de son club sans public pourrait coûter « 400 ou 500.000 euros de manque à gagner. »
– Pas « au-delà de 2020 » sans aides –
Le son de cloche n’est pas vraiment différent pour le volley, le handball ou le basket, qui a lui décidé de se mettre en pause à partir de ce week-end, le huis clos n’étant pas tenable économiquement. 
« Le huis clos, on en a marre. On ne peut pas continuer de jouer à huis clos, on n’est pas retransmis à la télé, ce n’est pas comme le foot », s’exaspère lui Jean Azéma, co-président des Spacers de Toulouse (Volley, Ligue A).
Le football pro a lui en effet moins de billetterie-dépendance, mais a un autre souci à gérer en ce moment. Le groupe Mediapro, détenteur des droits TV pour la L1 et la L2, n’a pas payé le versement prévu en octobre, et cherche à négocier son contrat à la baisse avec la Ligue de football (LFP). Quand les ennuis s’accumulent…

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