La Formule 1 s’implante en Arabie Saoudite

La Formule 1 s’est offert jeudi un nouveau terrain de jeu et de probables polémiques en ajoutant au programme de la saison 2021 le premier Grand Prix d’Arabie Saoudite de l’histoire, dans un royaume ultraconservateur critiqué pour ses violations des droits humains.
Après quelques matches prestigieux de football en Supercoupe d’Espagne et d’Italie, le médiatique combat de boxe entre Anthony Joshua et Andy Ruiz Jr, puis surtout le rallye-raid Dakar en début d’année, voici donc la F1 qui débarque dans la monarchie pétrolière.
« Cette course fait partie du projet +Vision 2030+ et a le soutien de notre leadership et plus spécialement du prince héritier », Mohammed ben Salmane, artisan de ce plan de modernisation et de diversification de l’économie saoudienne, a déclaré jeudi le prince Abdel Aziz, ministre des Sports.
L’Arabie Saoudite et le sport automobile, c’est une histoire récente dont le fil se tisse néanmoins avec ardeur depuis quelques mois.
La F1 avait par ailleurs annoncé début 2020 la mise en place d’un partenariat de longue durée avec Saudi Aramco, géant du pétrole saoudien. Et les autorités saoudiennes ont lancé en janvier la construction d’un vaste circuit de courses automobiles à Qiddiya.
Depuis l’arrivée au pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salmane, la répression des voix dissidentes s’est accrue dans le pays, où plusieurs militants sont détenus, notamment de célèbres figures féministes comme Loujain al-Hathloul.
Pour le moment, les réactions à cette arrivée en Arabie Saoudite restent limitées. Beaucoup de pilotes et patrons d’écuries se sont refusés à tout commentaire prétextant leur méconnaissance du sujet.
Cette position est partagée par son patron autrichien Toto Wolff et l’homologue de ce dernier chez Ferrari Mattia Binotto, qui ont évoqué le « pouvoir d’unité » et de « changement » que peut avoir le sport.
Les organisations de défense des droits humains critiquent régulièrement l’organisation de ces événements sportifs internationaux en Arabie saoudite, destinés selon elles à « blanchir » le pays de ses graves violations des droits humains.
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