L1: la commission de discipline saisie après les chants niçois insultant Sala

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé jeudi à l’AFP qu’elle allait examiner les chants injurieux des supporters niçois visant l’ancien attaquant de Nantes Emiliano Sala, décédé dans un accident d’avion, qui ont provoqué l’indignation.
L’instance a été saisie à la suite du rapport du délégué du match de Ligue 1 entre Nice et Saint-Etienne (4-2), mercredi, qui a constaté l’incident.
Des supporters du club azuréen ont détourné un chant des fans nantais à la gloire de leur ancien buteur, mort en 2019 à l’âge de 28 ans dans un crash dans la Manche, alors qu’il se rendait à Cardiff pour finaliser son transfert.
Cet incident, qui a suscité de nombreuses condamnations, dont celle de l’OGC Nice, est intervenu quatre jours après la finale de la Coupe de France perdue par les Aiglons contre les Canaris (1-0), samedi.
« On atteint des sommets dans la bêtise et l’indécence », a réagi jeudi Roxana Maracineanu, l’actuelle ministre des Sports, sur RTL. « Il y a des sanctions individuelles, des sanctions commerciales que le club lui-même peut prendre », a-t-elle dit.
Le président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, « sait qu’il a un attirail de sanctions » et le club peut se constituer partie civile, a-t-elle ajouté, insistant sur l’importance que « les clubs puissent agir à leur niveau ». 
Cette saison, les ultras niçois ont déjà été pointés du doigt, après le match contre Marseille, en août, interrompu après des échauffourées qui ont conduit certains supporters à envahir la pelouse et s’en prendre aux joueurs adverses. L’OGC Nice a été sanctionné d’un retrait de deux points (dont un avec sursis) ainsi que d’un huis clos total de son stade pour trois matches. Sa rencontre contre l’OM avait aussi été donnée à rejouer, à huis clos, sur terrain neutre.
L’entraîneur du club azuréen, Christophe Galtier, s’est montré particulièrement remonté mercredi soir en conférence d’après-match. Les insultes « venaient de quelques personnes, mais elles n’étaient pas que trois. Mais qu’elles restent chez elles avec leurs bouteilles et leurs insultes. Si c’est ça notre société, on est dans la merde », a-t-il réagi.
« La connerie humaine n’a pas de limite, je suis scandalisé », a renchéri son homologue nantais Antoine Kombouaré, après la victoire de son équipe contre Rennes (2-1) dans la soirée.
« Ces mecs-là n’ont rien à faire dans un stade. Il faudrait les bannir, vraiment. C’est honteux. J’ai de la peine pour la famille d’Emiliano. Je savais que les supporters pouvaient être violents, cons, mais là… », a-t-il poursuivi.
La prochaine réunion de la commission de discipline est prévue le mercredi 18 mai.
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