Adulé à ses débuts professionnels en 2017, Houssem Aouar est désormais une cible privilégiée des ultras de l’OL, symbole du déclassement de Lyon qui reçoit Montpellier samedi (17H00) en Ligue 1 pour entretenir un maigre espoir de qualification européenne en fin de saison.
Huitième au classement (49 pts) à sept longueurs de la cinquième place qualificative pour la Ligue Europa Conférence, occupée par Monaco (56 pts), l’OL n’a plus que cinq journées pour espérer combler l’écart.
Reste aux Lyonnais à imaginer un carambolage de fin de saison qui verrait Nice, actuel 6e (54 pts), terminer dans le top 5 tout en gagnant la Coupe de France. Ce qui rendrait la 6e place du championnat qualificative pour la C4, compétition encore moins lucrative que la C3, alors que le président lyonnais Jean-Michel Aulas visait initialement la Ligue des champions.
A l’inverse, un échec du club rhodanien dans sa quête d’Europe contraindrait la direction à un renouvellement de l’effectif… dont Aouar serait l’un des premiers concernés.
À un an de la fin de son contrat, le départ du milieu est d’ores et déjà souhaité par les supporters, les sifflets qui accompagnent ses entrées en jeu ou ses remplacements marquant peut-être la fin de son histoire avec Lyon.
– Une seule approche –
Mercredi à Brest (défaite 2-1), il a débuté sur le flanc gauche de l’attaque, position où il a su briller dans le passé sur de grands matches.
Valorisée 55 millions d’euros il y a deux ans par le site Transfermarkt, référence en matière de transferts, après un très bon Final 8 de Ligue des Champions en août 2020, la cote d’Aouar aurait baissé aujourd’hui à 30 millions.
Une somme qui paraît encore rondelette pour un joueur (1 sélection en équipe de France) qui n’est plus un premier choix à Lyon face à Lucas Paquetà, Tanguy Ndombélé et Maxence Caqueret, dont le retour de blessure est imminent.
Son salaire important, évalué à plus de 300.000 euros par mois, peut aussi être un frein pour trouver un club, en France en particulier.
« Houssem voulait déjà partir l’année dernière, cela n’a pas pu se faire. Il va encore plus jouer par la force des choses. Il reste neuf matches (cinq aujourd’hui, NDLR) pour lui permettre de se mettre en évidence », avait lancé Jean-Michel Aulas le 31 mars, en marge de la présentation du Brésilien Tetê.
Pour l’heure, les offres ne semblent pas se bousculer, avec une seule approche à ce jour.
Nommé troisième capitaine de l’équipe derrière Léo Dubois, qui a disparu du onze type, et le buteur Moussa Dembélé, Aouar a disputé 40 matches cette saison dont 31 en Ligue 1 et six en Ligue Europa, pour un total de cinq buts et trois passes décisives. En 2020-2021, il en avait inscrit huit pour quatre passes sur 33 rencontres.
– Dynamique brisée –
Hélas pour lui, la dynamique qui aurait pu naître de ses performances en Ligue des champions en août 2020, contre la Juventus Turin et Manchester City, s’est brisée.
La suite n’a été que souffrance pour le joueur qui s’est souvent plaint de douleurs aux adducteurs et d’un début de pubalgie, qu’il a voulu surmonter alors qu’il aurait probablement dû s’éloigner des terrains sur une longue durée, comme il l’a confié au quotidien Libération, le 19 avril.
« La saison passée, je joue quoi, deux matches sans avoir mal? Statistiquement, c’était correct mais je n’étais pas épanoui avec mon corps, je bloquais sur les accélérations. J’avais mal. Pour me soigner vraiment, j’aurais dû arrêter longtemps », a-t-il dit.
« Comme je jouais par intermittence, en rentrant et en sortant de l’équipe, on aurait pu le comprendre et se dire que je manquais de rythme », a ajouté le joueur, longtemps suspecté de choisir ses matches.
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