L1: Angers fait sa mue

Un joli transfert pour assumer ses ambitions côté scène, une succession de remous côté coulisses… Longtemps anachronique îlot de stabilité et de modestie, Angers a célébré ses cinq ans dans l’élite en redevenant un club de Ligue 1 presque comme les autres.
Dès l’ouverture du mercato début janvier, Angers a frappé un grand coup en faisant venir pour quatre ans Paul Bernardoni, gardien de l’équipe de France Espoirs, pour un montant estimé à plus de 7 millions d’euros (hors bonus). Un record et un changement de philosophie pour ce club spécialisé dans la revente de jeunes joueurs recrutés à bas coûts.
« La vraie différence, c’est l’investissement financier », explique à l’AFP Sébastien Larcier, le nouveau directeur sportif arrivé de Dijon au printemps. « Il fallait faire un effort sur ce poste-là pour avoir des certitudes et continuer à grandir avec un gardien qui fait la différence, qui nous fait gagner des points, qui est identifié dans le football français comme un gardien d’avenir, donc avec aussi un potentiel de revente ».
– Séismes internes –
Mais dans le même temps, le SCO d’Angers a subi une série de séismes internes, avec en premier lieu la mise en examen en février de son président et propriétaire Saïd Chabane pour violences sexuelles aggravées après des plaintes de quatre jeunes femmes, salariées ou anciennes salariées du club.
Sur le plan judiciaire, la rentrée s’annonce chargée: au pénal, outre les poursuites contre M. Chabane, l’attaquant Farid El Melali est accusé d’exhibition sexuelle pendant le confinement. Aux prudhommes, le club retrouvera le 9 septembre Olivier Pickeu, qui conteste son licenciement, et le 10 son ancien capitaine Cheikh Ndoye (2015-2017 et 2018-2019), qui dénonce une promesse d’embauche non tenue.
– « Bouée de sauvetage » –
Pour cela, le club peut encore compter sur son dernier pilier historique, l’entraîneur Stéphane Moulin, en poste depuis 2011 et particulièrement respecté. « Au téléphone il m’a dit: +Je ne peux pas te promettre la Ligue des champions mais je vais te promettre du travail+. Cela m’a totalement conquis », raconte Paul Bernardoni.
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