L1: à Lens, Brice Samba fait déjà l’unanimité

Arrivé cet été de Nottingham Forest (D1 anglaise), le gardien Brice Samba fait déjà l’unanimité au RC Lens et est le symbole de la sérénité défensive artésienne qui semble à toute épreuve avant d’aller défier Nantes dimanche (17h05).
Le portier formé au Havre sait rassurer sa défense même s’il peut se laisser aller à des gestes risqués à l’image de ces deux ballons cueillis d’une seule main, la gauche. A Monaco, sur un centre adverse (4-1, 3e journée). Contre Troyes, sur un tir lointain d’Adil Rami (1-0, 7e journée). Brice Samba se saisit sereinement du cuir, sans en rajouter, sans une once d’arrogance.
Autre preuve d’une forte dose de confiance en lui: son jeu au pied et sa volonté de repartir proprement. « J’essaye d’être à la construction le plus possible », précise le Franco-Congolais de 28 ans fin août en conférence de presse.
Cette confiance est aussi mêlée d’une insatisfaction et d’un haut niveau d’exigeance lié à son statut de dernier rempart. Exemple: à Monaco, mi-août, où Samba regrettait le but encaissé par les siens, sur corner.
« Les coups de pied arrêtés sont des détails importants, qui peuvent faire basculer un match. Nous travaillons au quotidien pour régler la mire », souligne Samba. Le travail est justement une valeur qui sied à merveille à ce RC Lens, 3e de Ligue 1 avant d’aller à la Beaujoire, et en passe de réaliser le meilleur démarrage de son histoire en Ligue 1.
Si Samba réalise un bon début de saison, c’est aussi parce qu’il peut s’appuyer sur l’expertise de Hervé Sekli, entraîneur-adjoint chargé des gardiens qu’il avait côtoyé à Caen (2017-2019). « Au quotidien, il m’apprendra toujours quelque chose. Il nous aide énormément à Lens. C’est quelqu’un de simple, comme moi », indique le portier des Sang et Or.
Cette association est gage d’efficacité depuis début août. « Il y a aussi une part de réussite », reconnaît Samba, auteur de plusieurs arrêts réflexes. 
« Ces arrêts se travaillent, mais il y a de l’instinct sur le moment. Après, mon but et d’être efficace, de faire l’arrêt. Je me fous de la façon de le faire. Le ballon ne doit pas franchir la ligne », explique celui qui a également évolué à Nancy et Marseille. 
– « Un gardien complet » –
Franck Haise, le coach du RC Lens, ne tarit pas d’éloge sur son nouveau portier: « C’est un gardien complet. Il a aussi du leadership, comme nous pouvions l’avoir avec Jean-Louis Leca. C’est un compétiteur. Il a su faire les arrêts qu’il fallait. C’est ce qu’un entraîneur peut attendre d’un gardien. »
En le rapatriant en France, le RCL ne s’est pas trompé. Il est bien davantage que le joker devant suppléer, au pied levé, Wuilker Farinez gravement blessé (rupture des ligaments croisés d’un genou).
Cet été, l’ancienne doublure de Steve Mandanda à l’OM avait le choix entre la découverte de la Premier League avec Nottingham Forest, ou le retour en Ligue 1. Il a opté pour le challenge hexagonal, et un championnat qu’il avait quitté sur une relégation, avec Caen, en 2019.
« Je suis venu à Lens pour apporter ma pierre à l’édifice, promet-il. Le RC Lens est un grand club français. Il veut remonter là où il était. Notre tâche est de mettre ce maillot le plus haut possible. Mon arrivée et celle, précédemment, de Seko Fofana (en 2020, ndlr), montrent que le club a de l’ambition. »
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