Italie: Pirlo, le « Maestro » déjà renvoyé à ses études

Pas de deuxième année pour Pirlo: propulsé entraîneur de la Juventus sa thèse d’entraîneur à peine soutenue, l’ex-génie du ballon rond n’a pas réussi à mettre en pratique ses idées de beau jeu et c’est ailleurs qu’il devra parfaire ses gammes.
« Merci, Andrea. Ce sont les premiers mots que nous devons dire à la fin de cette expérience particulière vécue ensemble »: la Juventus a officialisé vendredi le départ de Pirlo, avant probablement d’accueillir le revenant Massimiliano Allegri. 
Mais à la Juventus, après une série historique de neuf titres consécutifs de champion d’Italie, cela ne suffit pas. 
– « Objectifs atteints » – 
« Cela a été une année intense, compliquée mais malgré tout merveilleuse », a assuré Pirlo sur Instagram après son éviction.
Pirlo, c’était le pari du président turinois Andrea Agnelli. Décidé à rajeunir la « Vieille Dame », il a ainsi propulsé l’été dernier sur le banc de l’équipe première – en lieu et place de Maurizio Sarri – celui qui pensait démarrer en douceur avec les moins de 23 ans. 
Pirlo semblait pouvoir imiter Zidane ou Guardiola, qui toutefois avaient eu l’occasion d’apprendre leur métier chez les jeunes.
Le tout avec de belles idées de football « total et collectif, avec onze joueurs actifs en phase offensive comme défensive », comme le décrivait Pirlo dans sa thèse d’entraîneur, validée en septembre avant son premier match. Il y citait ses modèles: « le Barcelone de Cruyff et celui de Guardiola, l’Ajax de Van Gaal, le Milan d’Ancelotti jusqu’à la Juventus de Conte ». 
Mais avec l’automne, arrivent déjà les premiers doutes: ses joueurs semblent parfois perdus, sans ligne directrice, et sans caractère, en dépit d’une victoire de prestige à Barcelone (3-0) en Ligue des champions.
Sa Juve n’a trouvé ni son style ni une âme, encore trop dépendante de Cristiano Ronaldo malgré le « rajeunissement » lancé cette saison avec Federico Chiesa, Dejan Kulusevski, Weston McKennie ou Arthur. 
A 42 ans, il a désormais appris une autre leçon bien connue de tous les entraîneurs: les bancs de touche sont aussi des sièges éjectables.

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