La Salernitana à deux matches de l’exploit: le club de Frank Ribéry, qui semblait condamné à la relégation, s’est offert un improbable sursaut et peut même quasiment se sauver cette semaine s’il bat Venise et Cagliari, deux adversaires directs.
Davide Nicola, troisième entraîneur de la saison des « Grenats », nommé mi-février, confirme qu’il est le spécialiste des missions désespérées: à 49 ans, il peut réussir un nouveau « miracle » après avoir déjà décroché un maintien inespéré avec Crotone en 2016.
La Salernitana, actuellement 18e et premier relégable (26 points), peut quitter la zone rouge en cas de succès contre Venise, lanterne rouge à quatre points, jeudi (18h00) en match en retard de la 20e journée.
Cela lui permettrait surtout d’accueillir en position de force Cagliari, actuellement 17e et premier non relégable (28 pts), dimanche (18h00) lors de la 36e journée, dans un autre duel direct pour le maintien.
Si rien n’est encore fait pour l’équipe de Franck Ribéry, utilisé en pointillé depuis quelques semaines et encore incertain jeudi en raison d’une gêne musculaire, la Salernitana a désormais une vraie chance.
Le club de Salerne, ville du littoral de Campanie située à une soixantaine de kilomètres au sud de Naples, pointait pourtant encore à neuf points (avec deux matches en retard) de Cagliari il y a seulement trois semaines.
– Aller « à pied chez le pape » –
Mais il a depuis enchaîné avec trois victoires contre la Sampdoria (2-1), l’Udinese (1-0) et la Fiorentina (2-1) et a frôlé la quatrième de rang à Bergame contre l’Atalanta (1-1) lundi.
L’arrivée en janvier de l’expérimenté Walter Sabatini (ex-Roma, ex-Bologne) au poste de directeur sportif et un mercato hivernal intensif (onze joueurs achetés) ont porté leurs fruits, avec notamment l’impact grandissant du jeune milieu brésilien Ederson (22 ans) ou de l’expérimenté défenseur Federico Fazio (35 ans).
« J’adore ces gars, ils continuent de me surprendre par les efforts qu’ils font », a commenté Davide Nicola au sujet de son équipe, lundi à Bergame.
Sans compter l’apport de Ribéry qui, s’il joue moins, reste « fondamental dans notre vestiaire: c’est un leader, un expert et un sage », a assuré mercredi dans la Gazzetta dello Sport Danilo Iervolino, propriétaire du club depuis janvier.
Le patron a promis au passage qu’il « offrirai(t) des chaussures adaptées » à son entraîneur, qui s’est engagé à aller « à pied chez le pape » en cas de maintien.
Un engagement que Davide Nicola tiendra évidemment: après la sauvetage de Crotone il y a cinq ans dans des circonstances similaires, il avait enfourché comme annoncé son vélo pour rallier la ville de Calabre à Turin, soit près de 1.300 kilomètres à travers l’Italie.
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