Hand: adieux argentés pour Amandine Leynaud avec Györ en Ligue des champions

A 36 ans, Amandine Leynaud a fait ses adieux au monde du handball, du moins pour sa carrière de joueuse, sur une médaille d’argent avec Györ, battue en finale de la Ligue des champions par les Norvégiennes de Kristiansand.
Il y a dix mois, pour prendre congés de la sélection nationale, « Doudou » avait eu le bon goût de finir sur l’or olympique, en dominant en finale la Russie, sous drapeau neutre, à Tokyo à la mi-août 2021.
Elle avait ensuite prolongé le plaisir en club en Hongrie, à Györ sur les rives du Danube où elle a élu domicile depuis l’été 2018, décidant toutefois en janvier 2022 que ce serait sa dernière saison.
« Ça fait quelque chose, je fais ça depuis… Je ne sais pas, trop longtemps sûrement. Je suis heureuse, j’ai vécu ce moment pleinement, en prenant du plaisir, en étant là, bien présente, juste en kiffant, en jouant au handball, ce que j’aime faire. Je suis toujours en paix avec cette décision » prise quelques mois plus tôt, a-t-elle commenté après la finale.
Pour son dernier match de hand avec ses coéquipières de Györ contre Kristiansand, tenantes du titre, elle ne pouvait pas rêver plus bel écrin que le flambant neuf Dome de Budapest et ses 15.400 spectateurs, affluence record pour un match féminin de club. Il fallait bien ça pour la meilleure gardienne française et celle qui a été la référence mondiale à son poste.
« C’est énorme, c’était vraiment plaisant de jouer dans une salle comme ça. Elle est belle, elle est grande, mais on sent les gens proches. Ça montre à quel point le handball féminin a progressé », a apprécié Leynaud, qui a soufflé ses 36 bougies il y a un mois.
– Transmettre son savoir –
Le métal de la dernière médaille n’a finalement pas été celui espéré, la faute à la gardienne norvégienne adverse, Katrine Lunde, infranchissable à 42 ans dans les moments clés de la finale.
Au sein d’une équipe de rêve avec deux autres gardiennes de classe internationale, sa compatriote Laura Glauser et la Norvégienne Silje Solberg, l’entraîneur Ambros Martin lui a confié les clés de la cage hongroise pour commencer la finale.
Son entrée dans le dernier quart d’heure de jeu de la demi-finale contre les Danoises d’Esbjerg avait été décisive, et elle a commencé sa finale sur les mêmes bases, sept arrêts en première période. Mais cela n’a pas été suffisant pour aller chercher une deuxième Ligue des champions après celle décrochée en 2019.
« Je suis forcément triste qu’on n’ait pas su les contrer sur ce match-là, parce qu’elles ont beaucoup tenu la balle, elles ont joué leur jeu, le jeu que l’on savait. Je suis quand même fière de l’équipe, on a vraiment tenu alors qu’à un moment donné, on aurait pu lâcher le match », a expliqué l’Ardèchoise.
Après avoir gagné tout ce qu’il est possible de gagner dans ce sport – Ligue des champions en 2019 en club, Jeux olympiques en 2021, championnat du monde en 2017 et championnat d’Europe, à domicile, en 2018 – Amandine Leynaud s’en va « hyper bien », après 18 saisons professionnelles au cours desquelles elle a arpenté l’Europe, de Metz à Valcea en Roumanie, en passant par Skopje et Györ.
La native d’Aubenas va désormais se consacrer à la transmission de son savoir, puisqu’elle entraînera les gardiennes de Bourg-de-Péage, le club où elle a commencé le hand à haut niveau.
tba/jr/rbo

Les gardiennes des Bleus Amandine Leynaud et Cléopatre Darleux affichent leur complicité après leur leur conquête d'une médaille d'or aux JO à Tokyo, le 8 août 2021

Les gardiennes des Bleus Amandine Leynaud et Cléopatre Darleux affichent leur complicité après leur leur conquête d’une médaille d’or aux JO à Tokyo, le 8 août 2021

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