Foot: les entraîneurs étrangers ont la cote au Brésil

Internacional, Flamengo et Atlético Mineiro, trois équipes entraînées par des étrangers, trustent le podium du Championnat du Brésil, dans un pays auparavant peu habitué à aller chercher des techniciens en dehors de ses frontières.
Leader à une journée de la fin des matches aller, l’Inter de Porto Alegre a pour coach l’Argentin Eduardo Coudet, qui avait fait ses preuves dans son pays, au Racing, avant de tenter sa chance au Brésil.
Il semble avoir trouvé son rythme de croisière après des débuts difficiles, remplaçant au pied levé en août un autre technicien étranger, le Portugais Jorge Jesus, de retour au Benfica après avoir mené le club rouge et noir de Rio à un doublé historique Brasileirao-Copa Libertadores.
L’an dernier, l’ex-coach de Séville et du Chili avait déjà mené Santos, l’ancien club de Pelé et Neymar, à une bonne deuxième place, derrière l’intouchable Flamengo.
– Mieux préparés –
« Le fait qu’un entraîneur soit compétent ou non ne dépend pas de la nationalité. S’il est bon, c’est parce qu’il s’est bien préparé », explique à l’AFP Paulo Vinicius Coelho, commentateur de la chaîne Sportv, qui trouve les étrangers à la tête des trois premiers du championnat « bien meilleurs » que les Brésiliens.
« Au Brésil, (la reconversion) est plus empirique. Le joueur prend sa retraite et devient coach du jour au lendemain », a-t-il regretté dans les colonnes du journal Estado de S. Paulo.
« Les formations pour entraîneurs existent depuis très longtemps en Europe, donc c’est normal que ceux qui viennent de l’étranger soient mieux préparés », admet Rogerio Ceni, ex-gardien légendaire du Sao Paulo FC, aujourd’hui à la tête de Fortaleza.
Plusieurs entraîneurs brésiliens renommés ont été limogés avant même la moitié du championnat, comme les anciens sélectionneurs Mano Menezes et Vanderlei Luxemburgo.
« Ici, on tresse souvent des louanges aux entraîneurs étrangers, mais le Brésil a aussi de grands entraîneurs, avec des idées différentes, que j’essaie de +voler+ à chacun d’entre eux », tempère l’Argentin Coudet. 
C’est beaucoup moins qu’en Premier League anglaise (11), en Bundesliga allemande (6), mais autant que dans la Ligue 1 française.
Mais le premier des cinq titre mondiaux, en 1958, a changé la donne.
Mais après l’humiliation 7-1 à domicile face à l’Allemagne en demi-finale du Mondial-2014, le nombre d’entraîneurs étrangers a commencé à augmenter dans ce pays fou de foot, en quête de rédemption.

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