Foot: la Fiorentina réclame des sanctions contre des chants racistes visant son propriétaire

La Fiorentina a réclamé l’intervention des pouvoirs publics pour sanctionner les chants racistes dont son propriétaire, Rocco Commisso, a été victime, affirme le club, dimanche lors de la défaite à Bergame face à l’Atalanta 1-0.
Dans un communiqué, le directeur général du club, Joe Barone, dénonce un « épisode honteux » et une « situation inacceptable ».
D’après les médias italiens, Rocco Commisso, né en Calabre, à l’extrémité sud de la Botte italienne, avant de migrer à New York où il a fait fortune, a été la cible de chants moquant ses origines du Sud italien.
Dans un pays très divisé entre le Nord industriel et le Sud défavorisé, les slogans et chants visant les habitants du Mezzogiorno sont considérés comme des actes de « discrimination territoriale » et jugés avec autant de gravité que les actes racistes.
« Aujourd’hui, nous avons été témoins d’un épisode honteux, non pas d’un seul individu mais de tout un virage », écrit Barone, lui aussi Italo-Américain. « Nous avons combattu le racisme en Amérique et aujourd’hui, ici en Italie, nous subissons une situation inacceptable », poursuit-il, se disant « écoeuré » par ce qui s’est passé dans les tribunes du stade de Bergame, une ville du Nord.
La Fiorentina, ajoute-t-il, réclame une intervention de la Ligue de football professionnel mais aussi du gouvernement et du Comité national olympique (Coni). « Nous attendons des mesures sévères. »
En août, la Fiorentina elle-même a été condamnée à une amende de 15.000 euros à la suite de chants d’une partie de ses supporters réclamant une éruption du Vésuve, le volcan qui surplombe Naples, principale ville du Sud et, à ce titre, principale cible des « discriminations territoriales ».
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