Fifa: rentrée mouvementée en vue pour Infantino

Période de turbulences en vue pour Gianni Infantino: la rentrée du président de la Fifa s’annonce agitée entre les suites de la procédure pénale qui le vise, le congrès virtuel de la Fifa et le procès Nasser Al-Khelaïfi/Valcke en Suisse.
Élu en février 2016 sur un programme de réformes, au sortir d’une crise de corruption sans précédent, celui qui promettait une Fifa « nouvelle » se trouve à son tour rattrapé par la justice.
Les infractions évoquées dans le dossier sont « l’incitation à l’abus d’autorité », à la « violation du secret de fonction » et à l' »entrave à l’action pénale ».
En septembre 2015, la commission d’éthique avait ouvert une enquête visant Sepp Blatter, alors président, et Michel Platini, pour un paiement suspect du premier au second, quelques jours seulement après l’ouverture d’une procédure pénale visant le Valaisan. Les deux hommes avaient ensuite été suspendus provisoirement 90 jours, avant une suspension définitive de plusieurs années.
Mais cette commission « n’est pas indépendante », dénonce le Suisse pour qui Infantino, qui se croit « intouchable », a en plus « verrouillé les organes de contrôle et c’est très inquiétant ».
Passé à l’offensive, Infantino le répète inlassablement: « Aucun élément tangible ni aucune base factuelle » ne vient étayer cette procédure pénale, selon lui.
Pour un autre familier de la Fifa, « il n’y a pas de stratégie. C’est une réaction d’énervement, d’impatience devant la lenteur de la justice concernant les autres procédures ».
– 70e congrès virtuel – 
La procédure récemment ouverte « n’a jamais été le principal sujet de discussion » pour les participants, « néanmoins très reconnaissants au président Infantino d’avoir abordé de manière volontaire et directe » l’ouverture de cette procédure, a assuré la secrétaire générale Fatma Samoura.
Ces réunions sont également un moyen de préparer le prochain congrès, durant lequel le président a peu de chances de devoir s’expliquer sur la procédure en cours. Initialement prévu en juin à Addis-Abeba (Éthiopie) mais reporté au 18 septembre en raison du coronavirus, le 70e congrès se tiendra en effet par visioconférence.
Le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris-SG et dirigeant de BeIN, doit, lui, comparaître pour « instigation à la gestion déloyale » dans cette même procédure.
ebe/smr

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