Fariba Hashimi devient championne d’Afghanistan de cyclisme féminin

Fariba Hashimi est devenue dimanche championne d’Afghanistan de cyclisme féminin à l’issue des championnats disputés en Suisse et visant à « sonner l’alarme » sur la situation des femmes confrontées à la politique d’exclusion des talibans.
Ces championnats se disputaient à Aigle et non en Afghanistan où « le sport est mort pour les femmes », selon Masomah Ali Zada, l’une des participantes.
Première cycliste afghane à participer à des JO en 2021 au sein de l’équipe des réfugiés créée par le Comité international olympique (CIO), Masomah, âgée de 26 ans et installée depuis cinq en France, a déclaré dans un entretien à l’AFP que « les talibans m’ont gâché ce que j’ai vécu à Tokyo ».
« Tous les jours, les femmes perdent un nouveau droit. Et celles qui manifestent finissent mortes, en prison ou sont obligées de sortir du pays », dit-elle.
Depuis leur retour, les talibans ont imposé à la société civile une série de restrictions dont une grande partie vise à soumettre les femmes à leur conception intégriste de l’islam.
« Le grand rêve des filles aujourd’hui est déjà d’aller à l’école. Juste aller à l’école. Alors le sport… il est totalement mort en Afghanistan pour les femmes », constate Masomah qui, elle-même, étudie à l’École polytechnique universitaire de Lille.
« Qu’une femme fasse du sport aujourd’hui en Afghanistan est juste impensable. Et la situation empire chaque jour », confirme Benafsha Faizi, journaliste et ancienne porte-parole du comité olympique afghan qui a été évacuée du pays avec l’aide de l’Union cycliste internationale (UCI) en 2021.
Selon Masomah, « le monde est devenu silencieux » face à la situation des femmes dans son pays.
« On a abandonné les femmes en Afghanistan. Tous les gens qui disent défendre les droits de l’homme, tous les féministes qui disent défendre le droit des femmes, ils n’ont rien fait », dénonce-t-elle, espérant que la course disputée dimanche permettra de « sonner l’alarme » pour « réveiller le monde ». 
Au total, 49 cyclistes afghanes vivant en Suisse, en Italie, en France, en Allemagne, au Canada et à Singapour se sont affrontées sur un parcours de 57 km autour d’Aigle, cette ville du canton de Vaud où l’UCI, à l’initiative de ces Championnats, a son siège.
jk/smr/jld/fal

Le logo arboré par Masomah Ali Zada, une des participantes des championnats d'Afghanistan de cyclisme féminin, lors de la course disputée le 23 octobre 2022 à Aigle (Suisse) et non en Afghanistan où la politique de répression menée par les Talibans interdit toute manifestation sportive pour les femmes.

Le logo arboré par Masomah Ali Zada, une des participantes des championnats d’Afghanistan de cyclisme féminin, lors de la course disputée le 23 octobre 2022 à Aigle (Suisse) et non en Afghanistan où la politique de répression menée par les Talibans interdit toute manifestation sportive pour les femmes.

Des participantes aux championnats d'Afghanistan de cyclisme féminin s'apprêtent à prendre le départ de la course disputée à Aigle (Suisse) le 23 octobre 2022, la politique des Talibans empêchant l'organisation de manifestations sportives pour les femmes en Afghanistan.

Des participantes aux championnats d’Afghanistan de cyclisme féminin s’apprêtent à prendre le départ de la course disputée à Aigle (Suisse) le 23 octobre 2022, la politique des Talibans empêchant l’organisation de manifestations sportives pour les femmes en Afghanistan.

Des concurrentes des championnats d'Afghanistan de cyclisme pour les femmes attendent derrière un drapeau afghan de prendre le départ de la course le 23 octobre 2022 à Aigle (Suisse), la politique des talibans interdisant l'organisation de manifestations sportives pour les femmes en Afghanistan.

Des concurrentes des championnats d’Afghanistan de cyclisme pour les femmes attendent derrière un drapeau afghan de prendre le départ de la course le 23 octobre 2022 à Aigle (Suisse), la politique des talibans interdisant l’organisation de manifestations sportives pour les femmes en Afghanistan.

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