F1: le Grand Prix de France passe à la trappe en 2023

Il n’y aura pas de F1 en France en 2023. Cette nouvelle redoutée du côté du Castellet a été confirmée jeudi en marge du Grand Prix de Belgique, autre épreuve historique également menacée de disparition la saison prochaine.
La France, tout comme la Belgique et Monaco, n’avait pas encore renouvelé son partenariat avec le championnat du monde pour 2023. 
Si les deux autres Grands Prix cités ont encore un espoir de rester au calendrier, la France dit donc au revoir à la F1, a indiqué la Formule 1 jeudi, confirmant une déclaration de son patron, Stefano Domenicali, parue dans L’Equipe.
A l’entendre, il ne s’agit pas forcément d’un adieu, plutôt d’un au revoir.
Mercredi, le dirigeant italien avait affirmé en conférence de presse que « les discussions (étaient) très, très ouvertes pour un grand avenir et une possibilité, non pas l’année prochaine, mais à l’avenir » via « une sorte de rotation qui permettrait à chacun de faire partie du calendrier ».
« Il y a des sites qui sont en train de discuter entre eux pour nous soumettre une proposition dans les prochains mois. Cela ne fera pas partie du calendrier 2023. Nous parlons de 2024 ou de 2025 maximum pour commencer avec cette approche », a ajouté le PDG de la F1.
Le Grand Prix de France « prend acte des récentes déclarations de Stefano Domenicali (…) sur son absence au calendrier de la saison 2023 », a déclaré dans un communiqué l’organisateur du Grand Prix. 
Les deux parties « continuent de travailler ensemble sur la présence de cet évènement dans le calendrier dans les années à venir, et notamment sur un système d’alternance », a confirmé le promoteur français.
– L’histoire ne suffit pas –
Même si les signes avant-coureurs ne laissaient que peu de chance à la France de conserver sa place, le coup est rude pour les fans dans un pays à la tradition de sport auto très forte avec encore deux pilotes sur 20, une écurie (Alpine) sur dix et un motoriste (Renault) sur quatre .
Voilà donc la France au placard après 62 éditions, comme l’Allemagne (64 éditions) qui n’a plus de Grand Prix depuis 2019. 
« C’est difficile à avaler, a réagi Esteban Ocon, le pilote français d’Alpine. Mais ce n’est pas une fin en soi, il y aura des opportunités, on a beaucoup de beaux circuits, de villes qui seraient ravies de pouvoir accueillir un Grand Prix ».
« Bien sûr très triste, j’espère vraiment qu’il va revenir le plus tôt possible », a renchéri l’autre tricolore Pierre Gasly (AlphaTauri). Monaco et Spa sont aussi en danger, ce sont des tracés que j’apprécie énormément. En tant que pilotes on leur dit nos avis, mais bien sûr il y a des enjeux derrière en dehors de notre contrôle ».
Face à l’intérêt croissant pour la F1 et aux nouveaux standards financiers que représentent les nouveaux Grands Prix, « l’histoire ne suffit pas », a expliqué Domenicali, selon qui la présence des Grands Prix dits historiques « ne peut pas être considérée comme acquise ».
La F1, qui s’exporte désormais en Arabie saoudite, à Miami et l’an prochain à Las Vegas, cherche à « équilibrer » ses courses entre les différents continents, entre nouveaux venus et Grands Prix « historiques ».
Cette F1 nouvelle génération, promue par le groupe américain Liberty Media, détenteur des droits commerciaux depuis 2017 et redevenue « hype » via la série Netflix à succès « Drive to Survive », veut se mondialiser avec à la clé des contrats plus garnis. 
– « Trouver le bon équilibre » –
« Bien sûr, nous parlons d’un secteur où les investissements et la contribution financière sont très importants, mais nous avons toujours dit que les courses traditionnelles, dont nous savons qu’elles ne peuvent pas apporter l’argent que les autres apportent, ont tout notre respect », a souligné Domenicali.
Revenu au calendrier en 2018, dix ans après la dernière édition à Magny-Cours, près de Nevers (centre), le GP de France est le sixième Grand Prix le plus disputé de l’histoire de la F1 depuis 1950.
Monaco et la Belgique sont en ballotage plus favorable. D’autant que le retour en Afrique du Sud, désiré par la F1 qui n’est plus présente sur le continent depuis 1993, ne devrait pas être effectif avant 2024 au moins. 
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La voiture du pilote monégasque de Ferrari Charles Leclerc est évacuée après son accident lors du Grand Prix de France de Formule 1, au Castellet, le 24 juillet 2022

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