F1: Avec Mick, la « marque Schumacher » revient en F1

Ecurie, sponsors, organisateurs, diffuseurs: le monde de la F1 attend beaucoup de l’arrivée dans la catégorie reine de Mick Schumacher cette saison. A tout juste 22 ans, le fils du légendaire Michael pourra-t-il supporter cette pression?
Son père, icône de Ferrari, a été sept fois champion du monde. Lui va débuter chez Haas, une écurie aux ambitions plus modestes, qui l’a recruté aussi parce que son nom prestigieux facilite grandement la recherche de financements.
« Le nom Schumacher est une marque, mais c’est une marque liée au prénom Michael. Ferrari et les autres ne sont pas des mécènes, Mick va devoir écrire sa propre histoire », décrypte pour l’AFP Hervé Bodinier, professionnel du marketing sportif et fin connaisseur de la Formule 1. 
Sky Allemagne a d’ailleurs fondé toute sa communication d’avant-saison sur les débuts du jeune homme, unique héros du clip promotionnel qui tourne en boucle depuis des jours.
« Son arrivée est déjà un grand enrichissement pour la F1, son nom attire beaucoup d’attention, et toute la série en profite », reconnaît Stefano Domenicali, le grand patron de la F1, proche de la famille Schumacher: « Mais la pression et les attentes vont maintenant être énormes ».
« On a besoin de temps et de patience, ajoute le pilote germano-finlandais, j’ai attendu sept ans avant de gagner mon premier Grand Prix, et onze ans pour le titre mondial. Il faut garder ça en tête lorsqu’on évaluera ses performances cette saison ».
« Il s’est forgé une carapace, il a une bonne famille, son histoire dramatique, il en fait une force », analyse Hervé Bodinier.
« Certes son nom lui ouvre des portes », admet Ross Brawn, directeur sportif de la F1 et intime de la famille Schumacher, « mais il lui met aussi une grosse pression, sans aucun doute. Jusqu’ici il s’en est très bien sorti (…) Il est incroyablement mûr pour son âge et très équilibré ».
« Il a mérité cette promotion. Il a atteint le niveau d’un pilote de F1 par ses propres forces, pas grâce à son nom », se félicite Domenicali. « Maintenant il faut lui laisser du temps pour grandir, apprendre (…) et suivre une courbe de progression tout à fait normale ».
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