Droits TV: Canal+ et le nouveau venu Amazon se partagent la L1 jusqu’en 2024

Amazon, géant américain de la distribution, a fait irruption vendredi dans le football français en se partageant avec Canal+ la diffusion de la Ligue 1, avec un montant annuel de 663 M EUR pour les clubs jusqu’en 2024, a-t-on appris de source proche des délibérations.
Selon la répartition adoptée vendredi par le Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP), Canal+ versera 332 M EUR chaque saison sur la période 2021-2024, contre 250 M EUR annuels pour Amazon, qui ajoutera une rallonge pour se partager aussi la L2 avec beIN Sports. 
L’opérateur Free conservera lui le lot des extraits en « quasi-direct » pour 42 M EUR.
Mais ce retour en arrière, proche des montants obtenus lors du cycle 2016-2020, a des airs de soulagement pour le football français, très ébranlé par la pandémie de Covid-19.
C’est surtout une entrée en grande pompe dans le paysage du foot hexagonal pour Amazon, qui s’est invité ces dernières années sur le marché des droits sportifs via sa plateforme Prime Video, acquérant par exemple certains droits TV du foot en Angleterre, en Allemagne et en Italie, ou encore des matches de tennis à Roland-Garros pour le marché français.
Le choix de Canal+ (filiale de Vivendi) et d’Amazon, partenaires aux reins financiers très solides, devrait être en mesure de redonner un peu de visibilité et de stabilité aux clubs, vu l’urgence de la situation.
Ce dénouement a aussi des airs de succès personnel pour le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune: entré en fonctions en septembre, il s’est démené pour solder en décembre l’impasse Mediapro, trouver en février un diffuseur temporaire pour le reste de la saison 2020-2021 (Canal+) et enfin négocier de gré à gré avec les diffuseurs intéressés pour trouver une solution de long terme jusqu’en 2024.
La décision de la LFP a été facilitée par une décision en matinée de l’Autorité de la concurrence, qui a rejeté un recours de Canal+ contre les modalités de réattribution des droits laissés vacants par Mediapro, dégageant l’horizon juridique autour du dossier.

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