Des bidonvilles aux bolides de luxe, Maradona raconté par ses agents

« Renfermé » et « éblouissant », « deux hommes en un »: deux agents de Diego Maradona ont raconté à l’AFP leur relation avec l’icône argentine, légende du football décédée mercredi à 60 ans.
« C’était un personnage complexe », se rappelle le Britannique Jon Smith, son agent pendant une partie de sa période napolitaine.
« Les gens parlent de lui comme d’un génie imparfait. Mais j’ai rencontré plusieurs génies et ils avaient tous des imperfections. Ils ont un immense talent, mais quand vous avez tout réussi, qu’est-ce qu’il vous reste? », dit-il, le comparant à Elvis Presley qui a comme lui eu des problèmes de drogue.
– « La force des plus grands » –
« Quand on était en déplacement avec l’équipe, les joueurs sortaient se promener le matin et lui restait dans sa chambre. On le voyait très peu », se rappelle-t-il.
Après deux saisons mitigées à Barcelone, Maradona est transféré en 1984 à Naples, où il bâtira sa légende.
« Il est passé de l’anonymat au meilleur niveau européen. C’est la force des plus grands », admire Josep Maria Minguella.
Jon Smith, devenu l’agent de Maradona après son titre de champion du monde 1986, grâce à l’entremise d’Osvaldo Ardiles, un autre international argentin, souligne que le « Pibe de Oro » avait à Naples un entourage sulfureux.
Et de se rappeler une anecdote sur la façon qu’avait l’Argentin de brûler la chandelle par les deux bouts en Italie.
« Alors, dans son plus mauvais anglais, il m’a dit: +le problème c’est que quand je m’arrête au feu rouge, des supporters se jettent sur moi+. Alors je crois que le meilleur contrat que j’aie jamais négocié pour lui, c’est d’avoir convaincu la police napolitaine de le laisser griller les feux rouges », raconte Jon Smith.
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