Dérouté, le XV de France féminin reprend le chemin du Mondial-2021

Reposées mais aussi en manque de rythme depuis le confinement, les joueuses du XV de France ont repris l’entraînement collectif avec en ligne de mire la Coupe du monde 2021, au terme d’une saison aux contours encore flous à cause de la crise sanitaire.
« Je suis la plus ancienne et j’avais l’impression que c’était ma première sélection. » Faut-il s’inquiéter de la cure de jouvence ressentie par Safi N’Diaye (32 ans) lors des retrouvailles des Françaises début août à Marcoussis, au cours d’un premier stage préparatoire à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, dans un peu plus d’un an (du 18 septembre au 16 octobre 2021) ?
– « Un peu de retard… » –
« J’ai excessivement bien vécu ce confinement: cela faisait plus de dix ans que je n’avais pas eu de vraies vacances », explique la pilier Lise Arricastre, qui cumule comme la majorité de l’effectif un emploi à temps partiel (25% désormais), comme secrétaire du comité du Béarn, avec les exigences de la sélection (75%). 
De l’avis d’Annick Hayraud, la première convocation à Marcoussis, en juillet par petits groupes, a été difficile à vivre: « Physiquement, c’était compliqué ». D’où le parti pris du staff, au cours des deux semaines de stage en août, « de revoir à la baisse » les exigences afin que toutes repartent sur un pied d’égalité. Avec peu de contacts au départ et des préparateurs physiques aux petits soins pour éviter les risques de blessure inhérents à cette coupure d’une longueur inédite.
Les joueuses employées du secteur médical ou social, très sollicitées pendant le confinement, sont particulièrement concernées par cette remise à niveau: Emeline Gros (infirmière), Agathe Souchat ou Gaëlle Hermet (ergothérapeutes) n’ont pas eu la chance de pouvoir se reposer au printemps… « J’ai essayé de reprendre la musculation dès que j’ai pu », relate Hermet la capitaine, qui travaillait trois jours par semaine dans un Ehpad à Cadour, près de Toulouse.
Safi N’Diaye, également « happée » par son travail pendant le confinement –la Montpelliéraine est éducatrice auprès d’enfants en difficulté–, a fait le même choix avec une année d’indisponibilité: le Mondial-2021 sera son dernier défi avec les Bleues.
pyv/chc

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