Dans un Liban confiné, une championne de tir s’entraîne dans son garage

Dans un pays confiné, la Libanaise Ray Bassil, spécialiste du tir à la carabine, n’a pas arrêté de s’entraîner en vue des Jeux de Tokyo cet été (23 juillet-8 août), s’attelant à l’exercice entre des voitures garées dans son garage souterrain. 
Déterminée à rester en forme malgré la pandémie et la fermeture des clubs de tir, cette femme de 32 ans a transformé le parking de son immeuble en un champ de tir virtuel, le tout sans tirer un seul coup. 
« Je dois rester en forme physiquement, mentalement et techniquement », a souligné la sportive qui a elle-même contracté le virus mais vite renoué avec l’entraînement malgré un couvre-feu 24h/24. 
Ray Bassil est la seule Libanaise jusqu’ici à être qualifiée pour les Jeux de Tokyo et espère décrocher une médaille olympique, un exploit que le Liban n’a plus connu depuis une médaille de bronze en lutte gréco-romaine à Moscou en 1980. 
– « Je serai à la hauteur » –
Debout sur une jambe, près d’une voiture noire et d’une moto rouge, elle tourne son fusil à gauche puis à droite dans un mouvement rapide, en suivant les instructions de son cousin et entraîneur temporaire Nahi. 
Son envie de porter haut le nom du Liban est à la hauteur des déceptions et revers cumulés essuyés par son pays. 
Cette double épreuve a été couronnée par une explosion gigantesque au port de Beyrouth en août ayant tué plus de 200 personnes et rasé des quartiers entiers de la capitale. 
« Toutes ces difficultés n’ont pas affecté mon moral », assure la sportive, dont le père était joueur de volley-ball. 
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