Coupe d’Europe de rugby: Racing 92, une première étoile dans un ciel assombri?

Remporter une première Coupe d’Europe de rugby malgré une préparation tronquée, c’est possible? Le Racing 92 tentera de relever le défi en finale face aux Anglais d’Exeter, redoutables mais néophytes à ce niveau, samedi (17h45) dans le huis-clos de Bristol.
Perturbé avant l’échéance par le Covid-19, le club français est à l’heure et c’est déjà presque une victoire. Deux semaines avant ce sommet continental, neuf cas d’infection avaient été détectés parmi les joueurs et l’encadrement. 
Les dirigeants du clubs ont même envoyé l’ensemble du groupe à Porto-Vecchio, en Corse, dès dimanche pour limiter encore les risques sanitaires.
– « Gérer l’imprévu » –
« Oui c’est perturbant, oui nous aurions aimé jouer à La Rochelle (le 3 octobre) », reconnaît le coach. « Mais c’est à nous de gérer l’imprévu (…) Il faut se dire qu’on a l’honneur et la chance de jouer une finale européenne » et « faire ce qu’il faut pour remporter ce match », explique celui qui peut devenir le premier Français à gagner la Coupe d’Europe comme joueur (en 1997 avec Brive) et entraîneur. 
Travers loue le jeu d’attaque des « Chiefs », qualifiés aussi pour une cinquième finale d’affilée en Championnat d’Angleterre (lauréats en 2017), « leur vitesse de déplacement et d’exécution hors normes ». Ils jouent « pour épuiser l’équipe adverse, pour qu’elle craque, c’est leur force », insiste-t-il. Sans oublier, les individualités talentueuses comme Sam Simmonds, meilleur marqueur d’essais cette saison (7). 
Le troisième ligne international anglais est en lice pour le prix du meilleur joueur européen de l’année, avec notamment les Racingmen Virimi Vakatawa et Finn Russell, tous deux décisifs contre les Saracens en demi-finales. 
« On l’a vu notamment en 2018 contre le Leinster où on menait à cinq minutes de la fin et on prend deux pénalités qui nous font perdre le match (15-12). On a vraiment travaillé très dur pour que, cette fois-ci, les détails soient en notre faveur », poursuit le centre, au club depuis 2007.
Sans « l’odeur de merguez » dixit Travers, il faudra « faire abstraction ». Chasser les idées noires et se mobiliser pour « pouvoir mettre cette première étoile au-dessus de l’écusson », selon le demi de mêlée Teddy Iribaren. Et ne pas revivre les démons du passé.

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