Coupe d’Europe de rugby: La Rochelle frappe à la porte de l’histoire

Mais qui pourra arrêter le rouleau compresseur irlandais? La Rochelle, jamais encore sacré, se dresse sur la route de l’ogre du Leinster, samedi (17h45) à Marseille, en finale de la Coupe d’Europe.
Comme Lyon et Toulon sont opposés en finale du Challenge européen vendredi, un succès rochelais renforcerait la main mise du Top 14 sur l’Europe, avec un nouveau doublé Champions Cup-Challenge européen de rang, le troisième de l’histoire après 1997 (Brive et Colomiers) et 2021 (Toulouse et Montpellier).
Ce serait aussi la confirmation de la montée en puissance du Stade rochelais, à la poursuite de son premier titre.
L’occasion ou jamais au Stade Vélodrome? « Je fais partie des gens qui pensent qu’il faut continuer à frapper à la porte, elle va s’ouvrir un jour », aime à répéter le manager Ronan O’Gara.
Une victoire irlandaise permettrait en revanche aux coéquipiers de Jonathan Sexton de décrocher une cinquième étoile européenne, égalant ainsi le record établi par Toulouse la saison dernière.
Les Rouge et Noir, assommés en demi-finale par le Leinster (40-17) cette saison, avaient remporté leur cinquième titre devant… La Rochelle (22-17).
C’est donc un peu en habitués que les Maritimes débarquent à Marseille: septième équipe à disputer deux finales consécutives en Champions Cup (après Brive, Leicester, Toulouse, Leinster, Toulon et les Saracens), le Stade rochelais veut écrire l’Histoire.
– « Faire mentir les pronostics » –
« Je n’ai jamais trop aimé jouer au jeu du +outsider/favori+. Je sais que ça va être difficile mais il n’y a jamais de finale facile », a confié le troisième international Grégory Alldritt à l’AFP.
« J’adore ça, avoir un challenge comme ça et avoir besoin de se surpasser (…) On est une équipe qui aime bien être dans l’ombre et faire mentir les pronostics », a-t-il encore assuré.
Car, en face, les Irlandais semblent injouables. Ils n’ont connu la défaite qu’à six reprises cette saison, toutes compétitions confondues, dont une sur tapis vert.
« C’est une équipe clinique, très précise. C’est scolaire ce qu’ils proposent: des choses répétées, répétées mais c’est tellement bien fait que c’est efficace. Le Leinster, c’est les trois-quarts de l’équipe d’Irlande et une grosse identité », a expliqué Alldritt.
« A nous d’essayer d’enrayer la machine, de les agresser. Car, quand elle est agressée ou qu’elle n’arrive pas trop à mettre son jeu en place, elle se débarrasse vite du ballon avec du jeu au pied », a expliqué le troisième ligne international.
La franchise de Dublin a ainsi passé 40 points à Toulouse (40-17) en demi et même… 89 à Montpellier (89-7) lors de la phase de poule!
– Sixième finale pour le Leinster –
Résultat, même avec leur pack surpuissant, les Rochelais ne partent pas favoris de cette finale, la sixième pour les Irlandais. Même s’ils ont dominé la province irlandaise (32-23) la saison dernière. Même s’ils n’ont encore jamais perdu en France contre une équipe irlandaise.
Car les hommes de Leo Cullen ont des arguments à faire valoir, à commencer par l’inoxydable Jonathan Sexton ou l’infatigable Josh van der Flier.
Sous pression les Irlandais, qui courent après leur premier titre européen depuis 2018? « Je ne pense pas qu’on ait une pression supplémentaire, ce n’est pas la façon dont moi, je le ressens », a admis van der Flier.
« On a bien sûr hâte de retourner en finale, faim de gagner le trophée mais je ne sens pas une pression supplémentaire. Car c’est une compétition très difficile à gagner. Dans l’effectif, il y a plein de joueurs qui n’ont jamais joué une finale européenne donc c’est très excitant », a ajouté l’international irlandais.
Du côté rochelais, on sait à quoi s’attendre. « On a un plan », a d’ailleurs promis le manager Ronan O’Gara.
« Je ne vais pas le révéler mais on a tous besoin de croire que c’est possible de gagner. Ce qui est intéressant, c’est l’attitude des joueurs. On respecte le défi et on prend cette semaine avec beaucoup de sérieux, faire une bonne préparation pour ne pas avoir de regrets », a-t-il ajouté. Impossible n’est pas Rochelais?
mca/jr/smr

La joie des joueurs de Leinster, après un essai marqué contre Toulouse, en demi-finale de la Coupe d'Europe, le 14 mai 2022 à l'Aviva Stadium à Dublin

La joie des joueurs de Leinster, après un essai marqué contre Toulouse, en demi-finale de la Coupe d’Europe, le 14 mai 2022 à l’Aviva Stadium à Dublin

Montage photo de l'ouvreur irlandais de Leinster Jonathan Sexton et de son compatriote et entraîneur de La Rochelle, Ronan O'Gara, dont les équipes s'affronteront en finale de la Coupe d'Europe, le 28 mai 2022 au Stade Vélodrome à Marseille

Montage photo de l’ouvreur irlandais de Leinster Jonathan Sexton et de son compatriote et entraîneur de La Rochelle, Ronan O’Gara, dont les équipes s’affronteront en finale de la Coupe d’Europe, le 28 mai 2022 au Stade Vélodrome à Marseille

Le 3e ligne rochelais Grégory Alldritt transperce la défense des Glasgow Warriors, lors de leur match de poule du 1er tour de la Coupe d'Europe, le 12 décembre 2021 au Stade Marcel Deflandre

Le 3e ligne rochelais Grégory Alldritt transperce la défense des Glasgow Warriors, lors de leur match de poule du 1er tour de la Coupe d’Europe, le 12 décembre 2021 au Stade Marcel Deflandre

Le flanker de Leinster Josh Van der Flier (g) tente de récupérer une chandelle, à la lutte avec l'arrière sud-africain de La Rochelle Dillyn Leyds (c) et le flanker Grégory Aldritt, lors de la demi-finale de Coupe d'Europe, le 2 mai 2021 au Stade Marcel-Deflandre

Le flanker de Leinster Josh Van der Flier (g) tente de récupérer une chandelle, à la lutte avec l’arrière sud-africain de La Rochelle Dillyn Leyds (c) et le flanker Grégory Aldritt, lors de la demi-finale de Coupe d’Europe, le 2 mai 2021 au Stade Marcel-Deflandre

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