Coupe de France: à Caen, un match de gala dans la grisaille

« Un cadeau dans une saison très spéciale »: pour Caen, le 32e de finale de Coupe de France mercredi contre le Paris SG (21h00) se présente comme un rayon de lumière dans une rude année de restructuration pour le club normand, en difficulté en Ligue 2.
Même si l’entraîneur Pascal Dupraz a déjà battu trois fois l’ogre PSG, avec l’Evian TG puis le Toulouse FC, l’ambiance est plus morose cette fois pour l’entraîneur caennais et son équipe, très à la peine.
Avec le producteur de télévision normand Pierre-Antoine Capton, Oaktree s’est engagé à verser 15 à 20 millions d’euros sur plusieurs années pour renflouer les caisses et relancer le club. Une tâche compliquée par les pertes de billetterie liées au Covid-19 et le fiasco des droits TV avec le retrait de Mediapro, qui ont creusé un trou estimé entre 4 et 6 millions d’euros dans les caisses.
La question est plus délicate pour les joueurs. L’été dernier, le mercato qui faisait office de bouée de sauvetage financière, n’a rien rapporté. Pire, le club reste avec encore 40 joueurs sous contrat professionnel, dont une dizaine actuellement prêtés, pour certains avec des salaires élevés.
Sept joueurs sont en fin de contrat en juin, mais le lourd héritage des années fastes risque de peser encore la saison prochaine. En attendant, des discussions sont en cours sur des baisses de salaires.
L’ancien directeur sportif emblématique d’Angers est arrivé en septembre pour mettre en musique le plan des nouveaux actionnaires, qui passe essentiellement par une valorisation de la formation et du potentiel d’une génération prometteuse.
Surtout, Dupraz a accepté la feuille de route de la nouvelle direction en alignant régulièrement 4 ou 5 jeunes issus du centre de formation lors des matches de championnat. Mercredi contre le PSG, ils devraient représenter plus de la moitié de l’équipe.
– « Notre génération montante » –
Sur le terrain, la mayonnaise avait commencé à prendre à l’automne, quand un brin de réussite a aussi permis au club de réaliser une belle série pour aller chatouiller le podium fin novembre.
« C’est toujours la faute du coach, ça ne changera pas ! », s’est emporté Dupraz après une défaite 2-1 contre Rodez fin janvier. « J’ai simplement une dizaine de joueurs très jeunes, dans quelques années j’aurai au moins la satisfaction de les avoir lancés ! »
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