Ils ont infléchi le destin de leurs clubs: les entraîneurs de Chelsea et Leicester, Thomas Tuchel et Brendan Rodgers, guignent un premier trophée anglais, samedi en finale de la Coupe d’Angleterre (16h15 GMT).
Au coude à coude en championnat, Leicester (3e) et Chelsea (4e à deux points), se présenteront dans des états d’esprit bien différents sur la pelouse de Wembley dont les tribunes accueilleront 21.000 spectateurs.
Quatrième club anglais en termes de finales disputées (13) et gagnées (8), Chelsea reste cependant loin du spécialiste incontesté, Arsenal, avec 14 victoires en 20 finales.
Les Foxes sont actuellement troisièmes et virtuellement qualifiés pour la Ligue des Champions la saison prochaine. Ils acceptent avec détachement, et sans complexe, leur image d’outsider.
« Nous avons gagné le droit de jouer la finale et nous arriverons avec une chance d’écrire notre propre histoire. Nous avons le sentiment d’avoir une chance et, si nous jouons à notre niveau, nous aurons une grande chance », a estimé Rodgers.
Il s’était refait une petite réputation en emmenant le Celtic Glasgow à deux triplés consécutifs en Ecosse (2018, 2019), avant de replacer Leicester sur la carte du football anglais.
Cumuler qualification en C1 et première Coupe d’Angleterre ferait de Rodgers un coach « qui compte », cinq ans après le titre du Leicester de Claudio Ranieri. Il a d’ailleurs été approché par Tottenham pour la saison prochaine.
Pour Tuchel, une victoire en finale aurait des mérites aussi bien politiques que sportifs.
La défaite contre Arsenal (1-0), mercredi en championnat, laisse les Blues à portée de West Ham, mais une victoire en Coupe d’Angleterre serait un symbole fort, à peine cinq mois après l’arrivée de Tuchel dans un club qui ne jure que par ses titres.
Remporter la Coupe d’Allemagne avec Dortmund (2017) n’avait rien d’un exploit et, aux commandes du Paris SG, tout autre résultat qu’un doublé Coupe-Ligue 1 confinait à l’humiliation, comme par exemple en 2019 (défaite en finale contre Rennes).
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