Comment la pandémie de nouveau coronavirus a rendu la F1 moins ennuyeuse

« La F1 a gagné »: l’analyse par Daniel Ricciardo du GP de Sakhir, qui a consacré Sergio Pérez, relancé Esteban Ocon et révélé George Russell dimanche, pourrait aussi bien s’appliquer à la saison 2020, enfin rendue moins prévisible par la pandémie de coronavirus.
Si à la fin, ce sont toujours les mêmes (et les meilleurs) qui sont sacrés –le Britannique Lewis Hamilton, désormais septuple champion du monde, et son écurie Mercedes–, les chiffres des victoires et des podiums sont parlants.
A titre de comparaison, en 2019, si cinq pilotes ont gagné (Hamilton, Bottas, Vettel, Leclerc et Verstappen), seuls trois autres (Daniil Kvyat, Gasly et Sainz) ont connu les joies du podium. Et cinq constructeurs ont été récompensés l’an dernier (Mercedes, Ferrari, Red Bull, McLaren et Toro Rosso), contre sept en 2020 (Mercedes, Ferrari, Red Bull, McLaren, Renault, Racing Point et AlphaTauri).
– Circuits inédits… –
Or, Sakhir dimanche (première victoire de Pérez, premier podium d’Ocon et Stroll sur la troisième marche), et avant cela le Mugello (premier podium d’Albon), le Nürburgring (retour de Renault sur le podium avec Ricciardo), Imola (deuxième podium de Ricciardo) ou encore Istanbul (victoire et titre dans une rare adversité pour Hamilton), ont produit les courses les plus exaltantes de la saison.
Le paddock et les téléspectateurs (la plupart des courses ayant été courues à huis clos) se sont aussi enchantés du retour des circuits « à l’ancienne » qui ne pardonnent pas les fautes de pilotage.
« J’ai toujours dit que j’étais contre la direction prise par la F1 qui consiste à courir sur des parkings de supermarché », a résumé le patron de Mercedes Toto Wolff. « Cela diminue l’apport du pilote et de ses qualités. »
Ceci dit, le calendrier provisoire de 2021 (avec 23 GP) revient aux rendez-vous d’avant le Covid-19, avec tout de même le retour de Zandvoort (Pays-Bas) après 36 ans d’absence et une première en Arabie saoudite sur un circuit urbain, une des dernières marottes de la F1. Après la défection du Vietnam, une place est également à prendre en avril et pourrait revenir à l’un des circuits qui ont animé 2020.
Cette mesure doit contraindre les ténors du championnat, dont le budget avoisine les 500 millions, à se restreindre, afin de permettre à leurs poursuivantes de se rapprocher en termes de performance. On devrait en voir les effets à partir de 2022.

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